Aéroport International Bamako-Sénou : L’ordre qui dérange la chienlit !

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Donner à notre Aéroport, le visage d’un Aéroport digne de rang international. Tel est le sens du combat engagé par le Ministre de l’Equipement et des Transports, Hamed Diane Séméga. Mais déjà, ces nouvelles mesures semblent se heurter aux vieux démons.

C’est bien le cas des policiers du Commissariat relevant des Aéroports du Mali qui menacent d’en découdre avec le Ministre Séméga pour des motifs bien curieux. Ahmed Diane Séméga aurait jeté des chaises à la figure de certains policiers, selon une information donnée par un journal de la place. «Faux», rétorque une source proche du Département qui explique que c’est dans le cadre des dispositifs sécuritaires que le Ministre a insisté qu’aucun agent de police en service ne reste assis au poste. Désormais selon le vœu ministériel, les agents de police et de gendarmerie doivent restés debout afin de contrôler les passagers, comme dans tous les Aéroports modernes du monde. «Nous sommes dans un drôle de pays. Comment peut-on ignorer que le personnel policier est acteur debout sur la plate-forme aéroportuaire ? Comment peut-on contrôler un passager étant assis ? C’est un faux débat. Les policiers sont formés militairement pour tenir debout pendant un certain nombre d’heures pour assurer la sécurité. Si on veut nous faire croire que les agents de police ne peuvent pas exercer debout, il faut se poser la question de savoir comment ils ont été formés», nous explique un agent de sécurité ayant exercé au Commissariat des Aéroports. Mais visiblement, l’explication se trouve ailleurs. «Les policiers doivent travailler en faction. Il doit y avoir des relèves. Mais, au niveau de la direction, le personnel est mal géré et on veut obliger les gens à tenir debout 24 sur 24. Nous ne sommes pas des robots», explique un agent de police en service à Bamako-Sénou.

En réalité, cette soudaine position des services de sécurité sort de l’ordinaire, si l’on sait que la menace terroriste est toujours au niveau orange au plan mondial. Or, nos services de sûreté et de sécurité ont été mis en cause pour leur manque de vigilance. Des faits concrets, on peut citer le cas du fou qui s’est retrouvé dans la cabine de pilotage d’un avion. Un autre cas, c’est que plusieurs passagers ont réussi à embarquer à bord des avions appartenant à des compagnies de réputation comme AIR France, sans document de voyage. La preuve, c’est que ladite compagnie a dû faire de sévères mises en garde à son agent sûreté. Pire que tout cela, des policiers eux-mêmes se sont fait voler leurs voitures à l’Aéroport même, faute de vigilance. Qui peut énumérer tous les cas d’imprudence et d’amateurisme qui ont failli coûter la réputation de notre Aéroport ?

Aujourd’hui, au lieu de soutenir les efforts de modernisation de notre Gouvernement, des vieux démons commencent à se trémousser, histoire de préserver leurs prébendes issues de la magouille, de la fraude…

Les policiers doivent comprendre que c’est leur propre crédibilité qui est avant tout en jeu aux yeux du monde.

Pleurer pour un strapontin n’est pas digne de celui qui doit vivre debout pour honorer ses engagements d’agent de sécurité, de police. A commenter !

Abdoulaye NIANGALY

 

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