Les moyens de transports en commun à Bamako sont devenus des casse-têtes pour les usagers. Sans moyen de transport personnel à Bamako, la vie est très compliquée. Il y a certains quartiers, pour s’y rendre, il faut faire des heures et des heures en cours de route. Tout simplement à cause du changement des gares des Sotrama. Arrivé également au niveau de la nouvelle gare, bienvenu le calvaire, un laisser aller. Tout cela est dû à un nouveau plan de circulation appelé « Anneau Sotrama » et « le couloir du bus ».
L’Anneau Sotrama et le couloir du bus sur le boulevard du peuple, a été initié par les pouvoirs publics dans le cadre du Projet sectoriel du transport phase II (PST2). Ainsi, l’aménagement de la dizaine de voies qui constituent l’Anneau Sotrama, a commencé depuis octobre 2009.
L’aménagement de l’Anneau Sotrama est la première phase d’un vaste projet qui va faciliter la mobilité dans la capitale en améliorant la circulation.
A titre de rappel, la construction de l’Anneau Sotrama figure parmi les recommandations du premier forum sur le développement urbain de Bamako, tenu en mois de février dernier dans notre pays. Pour le Ministre de l’Equipement et des transports, Ahmed Diane Séméga, « ce projet nous tient à cœur eu égard à l’embouteillage et aux tracas dans la circulation. L’Anneau Sotrama permettra d’aménager certains grands axes de la circulation dans le centre ville. La circulation des véhicules particuliers sera organisée de façon à en limiter les effets négatifs sur la vie des populations.» Cependant, avec ce nouveau plan de circulation, selon les initiateurs, les Sotrama vont désormais utiliser 3,8 Km d’un anneau circulaire de 5,9 Km qui figure déjà sur de nombreux panneaux explicatifs implantés à travers la capitale. A l’occasion, des trottoirs et des passages seront aménagés pour permettre aux piétons et aux passagers d’accéder au centre ville.
Si ce nouveau plan de la circulation permet d’aménager certains grands axes de la circulation, il ne fait pas le bonheur des usagers qui empruntent les moyens de transports en commun. A titre de témoignage, cette dame explique : « nous sommes fatigués de tous ces tracasseries de la part des autorités. Au Mali, les décisions sont prises sans aucune sensibilisation et la population se trouve face aux faits accomplis. « Je n’étais pas au courant de la nouvelle gare, le matin quand je suis venue devant la gare du chemin de fer pour me rendre à Baco Djicoroni, ma surprise fut grande, aucun véhicule sur place. Il y avait ce jour là, beaucoup d’autres personnes qui n’étaient pas au courant. Nous avons été orientés par un passant vers la nouvelle gare. On est pour le changement, mais il fallait sensibiliser et informer l’opinion. »
Mme Traoré Aminata Coulibaly, une secrétaire est claire la dessus : « quand on ne dispose pas de moyens de transports à Bamako, ce n’est pas facile de vivre. Avec ce nouveau plan de circulation routière, cela arrange les chauffeurs de Sotrama. Ils font n’importe quoi. Par exemple, le Sotrama qui quittent Lafiabougou, déposent les gens au niveau du premier arrondissement, et continuent son trajet étant vide jusqu’au niveau de la nouvelle gare. Ce n’est pas juste. Surtout, les gens qui vont par exemple en Commune I. C’est du gâchis. Je pense qu’il faudra prendre des mesures pour ce genre de situation. »
Salimata FOFANA