Affaire des fausses autorisations de survol et d’atterrissage au Mali (suite et non fin) : « Des cercueils volants au dessus de nos têtes… Des licences de pilotes frauduleusement renouvelées… Favoritisme en faveur de « Africa Open Sky » de Dubaï et …

0

Les deux inspecteurs de l’ANAC dévoilent tout …

Les deux Inspecteurs de l’ANAC arrêtés pour délivrance de faux documents de permis de survol de l’espace aérien et d’atterrissage sur le sol malien n’entendent pas couler seuls. Ils ont tout avoué. Et leurs révélations  dépassent tout simplement les limites de la fiction.

Les deux suspects ont reconnu sans ambages tous les faits qui leur sont reprochés. Il s’agit, dans un premier de la délivrance de vrais  faux documents permettant à leurs complices au sein des compagnies étrangères de survoler  et d’atterrir sur le territoire malien moyennant le payement de pots-de-vin.

Suite aux interrogatoires, l’un des suspects a en effet reconnu avoir perçu le montant de 6.000 dollars (environ 3 millions F CFA) pour un total de 15.000 dollars (7,5 millions F CFA) à verser. Ce, pour la délivrance de trois permis d’exploitation.

Toutes les compagnies aériennes ne disposant de permis d’exploitation (pour cause de  mauvais état des avions,  l’Agence Nationale de l’Aviation Civile avait auparavant retiré sa licence à certaines compagnies),  ces compagnies étaient donc «officiellement» autorisées à reprendre leurs activités. A condition, bien entendu, de payer les deux techniciens et leurs complices.

Ils ne sont pas arrêtés en si bon chemin ces inspecteurs. En complicité avec d’autres suspects tapis à l’ANAC, ils   ont abusivement et frauduleusement renouvelé la licence de trois pilotes du groupe de GROUPE SAM pour 1,5 millions de F CFA. En somme, les licences de ces pilotes étaient périmées. Tout comme les avions de la compagnie SAM.

Poussant la complicité plus loin avec le représentant de ce groupe (SAM) au Mali, M Shishani d’origine jordanienne, ils parvenaient, par d’autres truchements à saigner la compagnie mère elle-même.

Suite à la découverte du Pot-aux-roses, les deux suspects refusent de crouler seuls. Ils ont dénoncé de nombreuses autres manigances au niveau de l’ANAC et consistant à des majorations et autres avantages en faveur à certaines compagnies à l’image de « Africa Open Sky » dont le siège se trouve à Dubaï. Des cadres de l’ANAC,  aux dires des deux suspects, ont eux aussi perçu des ristournes et non des moindres. Ils ont cité un « Directeur » et « un chef hiérarchique ». Interpellés, ces derniers ont nié les faits.

A en croire les interpellés, il s’agirait d’un  véritable réseau qui possède des tentacules en dehors même de l’ANAC et de l’aéroport.

A suivre donc

B.S. Diarra

 

 

Commentaires via Facebook :