C’est un secret de polichinelle, l’Aéroport de Bamako-Sénou est en train de faire sa mue. Une mue à la grande vapeur qui, au-delà de tout chauvinisme, doit nous amener à faire chapeau bas pour les plus hautes autorités maliennes. Mais hélas, mille fois hélas, la mauvaise foi manifeste, édulcoré par des contre- vérités dégoutantes, semble faire son lit dans le cœur de certains de nos compatriotes, au point de se faire hara-kiri.
L’idée même de faire de l’aéroport de Bamako-Sénou un hub sous-régional a fait du chemin avant quelle ne fédère finalement toutes les énergies. Les esprits réfractaires, au-delà de leurs intérêts sordides et en vertu de l’immobilisme qui les caractérise ont tenté, en vain, de noyer le projet dans la chandelle. C’était sans compter avec la détermination du président de la République Amadou Toumani Touré, qui en a fait un point d’honneur. Ainsi prend corps, l’un des plus grands chantiers de la deuxième mandature du général-président.
Briques après briques, les ‘‘prophètes’’ du génie-civil, au prix de milliers d’heures de labeur, ont redonné fière allure à notre aéroport, l’une des vitrines du pays, d’autant qu’elle a l’avantage de s’offrir, en premier lieu, à l’appréciation des hôtes du Mali. Mais comme les habitudes ont la peau dure, certains comportements d’un autre âge continuent à avoir droit de cité dans cette bulle de modernité. Toutes choses qui choquent voire agressent les âmes bien nées qui ont fait de la démarche qualité un credo, si ce n’est un sacerdoce. La désolante scène à laquelle certains membres du gouvernement ont assisté la semaine dernière à l’entrée principale de l’Aéroport de Bamako-Sénou, témoigne de l’incivisme, d’une crise de conscience aigue dans l’exercice d’une fonction étatique. Des policiers prenant leurs aises dans des chaises aux couleurs défraichies, puant la rouille et qui, de surcroit, obstrues le passage. Voila le cliché négatif reproduit par un journal de la place qui, au lieu d’encourager le Ministre de l’Equipement et des Transports Hamed Diane Séméga, meurtri par cette image des mauvais jours, a cru bon d’interpréter la consternation de ce dernier comme une gifle faite aux ‘‘contrevenants’’. Il faut être dans notre milieu ambiant pour voir des policiers, assis dans des hamacs, la main gauche tenant une tasse de thé, et la main droite farfouillant dans les documents de voyage comme dans un cirque batave. Dénoncer ce numéro de vaudeville est devenu un péché dans notre pays, et appelle ipso-facto à la vindicte populaire.
C’est en cela que nous saluons, la franchise de ce policier présent sur les lieux ce jour là et qui est tombé des nues en parcourant l’affabulation contenue dans le journal l’indépendant n°2827 du Mercredi 03 Août 2011. Selon B.C, tout ce qui a été rapporté dans le journal est le fruit de la propre imagination du journaliste. « Je suis croyant et que Dieu m’éloigne à Jamais du mensonge. J’étais présent ce jour là à l’aéroport. Lorsque la délégation du Ministre est arrivée au niveau de l’entrée principale, ce sont les agents eux-mêmes qui ont fait déplacer les chaises. J’ai cru entendre le Ministre dire au passage qu’il est plus aisé de travailler débout qu’assis, ce qui a d’ailleurs eu pour effet de détendre l’atmosphère. Donc ce qui a été écrit relève de la méchanceté gratuite et seul Dieu sait la motivation réelle des auteurs de cet article », a-t-il révélé.
Tout simplement pour dire qu’il faudrait tuer en nous les germes de la haine gratuite, et rendre un hommage à ceux- là qui, au nom de leur foi en ce pays, au nom du sens de la responsabilité, de la logique et de la rationalité veulent que nous collions au train de l’évolution socio- technologique, en un mot, l’évolution tout court. Et l’action du Ministre de l’Equipement et des Transports Hamed Diane SEMEGA qui s’est ému du comportement des policiers de l’Aéroport s’inscrit parfaitement dans ce cadre, sinon il faut tout simplement plaindre le Mali.
MLM, correspondance particulière