Les deux inspecteurs de l’Agence Nationale d’Aviation civile (ANAC) dont la responsabilité a été établie dans l’affaire de faux documents de vol, ont été déférées à la Maison Centrale d’Arrêt, courant semaine dernière. De grosses pointures sont attendues au même endroit.
C’est sur instruction du procureur anti-corruption, M Sombé Théra que les deux inspecteurs de l’ANAC ont été déférés à la Maison Centrale d’Arrêt. Ils ne se sont pas contentés d’avouer leurs rôles respectifs dans l’affaire. Ils ont aussi dénoncé de nombreux cadres de la haute administration d’Etat lesquels ont été, à leur tour, entendus par le procureur. Parmi eux, figurent des responsables aussi bien de l’ANAC que d’autres services du ministère des transports, le département de tutelle.
Pour rappel, ces personnes sont soupçonnées de délivrance de faux documents de vol, de survol et d’atterrissage sur le territoire malien. Selon les premiers résultats de l’enquête, elles se servaient de documents photocopiés qu’elles remplissaient par la suite. Et le tour était joué !
Des compagnies aériennes et des pilotes de ligne ont pu ainsi renouveler leurs licences à coup de millions F CFA.
Les deux inspecteurs de l’ANAC n’entendent pas payer seuls à la place de tous les autres suspects. Raison pour laquelle, ils se sont mis à table, dénonçant les complices et expliquant tous les contours de l’affaire.
Le gouvernement a d’ores et déjà réagi en procédant à un toilettage des textes régissant le secteur et à travers le limogeage de la directrice générale de l’ANAC. L’ont craint cependant que les choses ne s’arrêtent là au regard de la présence de ces grosses pointures présumées proches de la haute sphère.
B.S. Diarra