Donner aux pays de l’espace AES leur souveraineté et cheminer ensemble. Ces décisions des présidents de l’AES est loin d’être de la poudre aux yeux, encore moins un instrument de manipulation des peuples.
Après la création du logo de la Confédération, ils ont mis à la disposition des citoyens de l’espace un passeport commun pour leur permettre de circuler librement avec leurs biens. C’est donc des avancées non négligeables dans la consolidation des acquis. Le document est d’ailleurs en circulation depuis mercredi 29 janvier 2025, à en croire le président de la Confédération des Etats du Sahel, Assimi Goïta.
Du rêve à la réalité, de véritables symboles de l’Alliance des Etats du Sahel se mettent en place à compte-goutte. Le président de la Confédération des Etats du Sahel, le Général d’armée, Assimi Goïta, non moins président de la transition malienne, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso et le président de la transition du Niger, le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, ont pris la décision courageuse de retirer leurs pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Cela, après avoir subi les sanctions qualifiées d’ « inhumaines et d’ « illégales » de la Cedeao dont l’objectif n’était que de les forcer à aller au plus vite possible aux joutes électorales.
Soutenus par les peuples, ces présidents de transitions ont réfléchi à une Confédération, celle des Etats du Sahel, créée le 6 juillet 2024, à Niamey au Niger pour mutualiser les efforts dans le cadre de la défense des territoires. Ils poussent les pions, se hâtent lentement et marquent des points sur le terrain de la lutte contre le terrorisme et de l’intégration africaine.
Cette initiative est née aussi de la ferme volonté des trois présidents de cheminer ensemble pour redonner à leur peuple la souveraineté, la dignité et autres valeurs dont ils ont soif depuis belle lurette. Ils tournent ainsi le dos à l’ancienne Métropole pour faire leurs propres choix des partenaires au développement. Pour ce faire, chaque attaque des dirigeants français amenait sa riposte de la part des autorités de l’AES.
A l’entame de ce combat, des expressions en vogue étaient « junte française » de l’actuel Premier ministre, Abdoulaye Maiga, « abandon en plein vol » de l’ancien Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga et « valets de la France » pour désigner les présidents de la Cedeao qui mettraient tout en œuvre pour faire fléchir les militaires au pouvoir dans les trois pays.
Mais, c’était mal les connaître. Ils sont restés droits dans leurs bottes, résistant à tous les honneurs et avantages qu’on leur a exposés comme appâts. Maintenant, les coups bas déjoués, main dans la main, les présidents de l’AES avancent lentement mais sûrement. Ils poussent les pions dans le cadre de la confection de documents communs, jetant du coup les bases d’une confédération dynamique.
Faut-il le rappeler, l’annonce de la mise en circulation du document a été faite par le président Goïta, le jeudi dernier, via un communiqué. Avec un passeport commun, les citoyens circuleront dans ces pays sans crainte. La mise en circulation des passeports intervient suite à la rencontre de validation des spécifications techniques harmonisées des documents de voyage et d’identité de la Confédération AES tenue en novembre dernier à Bamako. Ce, pour la libre circulation des personnes et de leurs biens dans une dynamique d’intégration plus poussée.
A noter que les dubitatifs doivent sortir du doute et les hésitants de l’hésitation pour croire en la réalisation des projets de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). D’ores et déjà, le président du Togo, Faure Gnassingbé, a gobé. Il a dépêché auprès de l’AES un envoyé spécial. Cette initiative est un signal fort envoyé au monde entier par l’actuel locataire de la présidence togolaise.