Aerosec-Mali :Le PDG dans un feuilleton judicaire !

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Le Président directeur général de l’Agence de sécurité Aerosec, spécialisée notamment dans la sécurisation de l’espace  aéroportuaire au Mali, Bah Makanguilé, frère cadet de Sory Ibrahima Makanguilé, ancien président du comité d’organisation de la Can 2002 au Mali, est dans de sales draps. Et pour cause : le Pdg de cette agence est dans un bras de fer judiciaire qui l’oppose à une douzaine de ses désormais ex-agents de sécurité (vigiles). Ces derniers reprochent à leur ancien employeur de les avoir « injustement licenciés et d’avoir retenu leurs salaires.»

Les faits remontent à il y a désormais trois mois. C’était parti d’un ‘’simple malentendu’’ comme qui dirait, entre d’une part, le Pdg et d’autre part, une partie des agents de sécurité de l’agence en poste à l’aéroport international de Bamako-Sénou. Tout est parti d’une session de formation. Une session que le PDG jure avoir financée « très chère » (plus d’une quinzaine de millions auraient été injectés dedans) pour la mise à niveau et la mise à jour de ses agents aux nouvelles normes de sécurités, notamment aéroportuaires. Mais, raconte M. Makanguilé : « A ma grande surprise, je me rends compte qu’à l’ouverture de la formation, plus de trente de mes 91 agents n’étaient pas là. J’ai alors écrit à leur porte-parole (Bangaly Diabaté) pour qu’il me donne des explications (écrites). Chose que ce dernier n’a pas faite. Aussi, conformément au code du travail, j’ai appliqué les textes pour les punir, à travers un redéploiement du personnel de l’aéroport vers la ville. » Mais, ce que M. Makanguilé appelle « redéploiement ou permutation» est en réalité une mutation sans préavis de cette intransigeante équipe vers les structures privées dont l’agence avait la sécurité en charge. Et ce, avec une diminution conséquente de salaire. De 72.000 F à l’aéroport, la mensualité des agents est revue à la baisse de plus de 40%, soit à 40.000 F. Aussi, mécontents de ce traitement qu’ils jugent « inique et abusif», ils ont décidé simplement une démission collective. «  Nous avons été licenciés abusivement par M. Makanguilé. Il a retenu notre salaire du dernier mois. Nous travaillons 13 heures et 14 heures sur 24 par jour et il nous refuse de payer aussi les congés. La formation dont il est question n’était pas obligatoire, car facultative. » Nous confie Bangaly Diabaté que nous avons joint au téléphone. La thèse du licenciement est réfutée par M. Makanguilé selon lequel il n’a jamais dit ni par écrit ni oralement à quelqu’un de partir de son agence. La saignée annoncée qui concernait au départ une trentaine d’agents n’a connu finalement que 11 partants. Le salaire de ces derniers aurait été retenu par le PDG contre lequel, sur conseil de l’Inspection du travail, ils ont porté plainte, au tribunal du travail, avec un paiement sans délai de leurs dus et d’un de la bagatelle de 30.000.000 millions de nos francs en termes de dommages et intérêts. Deux séances ont déjà été reportées dont la toute dernière remonte au 24 janvier dernier. M. Makanguilé s’est toujours fait représenter par son avocat qui lui a d’ailleurs conseillé de ne pas trop communiquer sur l’affaire avant le dénouement. Cependant, le DG de Aérosec se dit serein d’autant qu’il estime que c’est l’acte d’agents ingrats à son endroit. Et, l’affaire n’est pas prés de connaître son épilogue. Puisque d’autres rendez-vous sont prévus devant le juge du tribunal du Travail. Affaire à suivre.

 

 

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Ali Enéba


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