La 43è session du conseil d’administration des Aéroports du Mali s’est tenue hier dans les locaux de la direction générale de la structure, sous la présidence du directeur général par intérim, Daouda Dembélé. C’était en présence de 8 des 9 membres du conseil d’administration nouvellement composé. Au menu des travaux, l’adoption du procès-verbal de la 42è session ordinaire, l’examen du rapport du commissaire aux comptes au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2011, le point d’exécution des recommandations et résolutions de la 42è session, l’examen du rapport d’activités au 31 décembre 2012 et celui du projet de budget 2013.
La présente session intervient dans un contexte difficile avec la crise que notre pays traverse, a souligné le directeur général par intérim des Aéroports du Mali, estimant que les prémices de cette dégradation de la situation se sont faits sentir dès 2011. Mais les pires moments étaient à venir à partir des évènements de 2012.
Les conséquences de la crise ont été la fermeture des aéroports de Tombouctou, Gao, Mopti et Kayes et la baisse du trafic passager sur l’aéroport de Bamako-Sénou. Les activités extra-aéronautiques n’ont pas été épargnées par la crise avec la réduction des ventes de billets.
Le climat social a été marqué par le renforcement du dialogue avec les partenaires sociaux après une longue période de revendications parfois virulentes. Selon Daouda Dembélé, les multiples changements dans les instances dirigeantes de l’entreprise, en particulier la tutelle, la direction générale et le conseil d’administration n’ont pas permis de soumettre plus tôt aux travaux, le programme d’activités et le budget 2013.
Cependant, le suivi des qualités du service a été renforcé. Un programme de contrôle qualité des services et prestations a été élaboré. Le programme du système de management de la sécurité se poursuit. Les mesures de sûreté d’aéroport ont été renforcées. La communication interne a été améliorée, le taux d’indisponibilité des équipements et infrastructures a été réduit. Les activités de certification environnementale continuent. Les engagements financiers ont été exécutés correctement. Au plan quantitatif, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 4,5 milliards de Fcfa, soit 87% de taux de réalisation par rapport à la prévision.
Toujours selon Daouda Dembélé, les charges d’exploitations ont connu une augmentation de 9% par rapport à 2011. Les investissements ont été réalisés à hauteur de 42%. Le résultat d’exploitation de l’exercice avant correction est de 1,7 milliard de Fcfa. Par ailleurs, les objectifs assignés aux directions en 2012 ont été maintenus en majorité pour 2013. Quant aux prévisions, les produits attendus s’élèvent à 9,7 milliards de Fcfa, soit une augmentation de 10% par rapport à la réalisation de 2012. Les charges sont de 6,8 milliards de Fcfa, soit 15% d’augmentation par rapport à 2012. Le résultat est de 1,07 milliards de Fcfa. La certification des comptes 2011 a été effectuée avec un total bilan de 23,8 milliards de Fcfa.
La crise que traverse actuellement notre pays est fortement préjudiciable au trafic. Mais, la reprise économique et l’annonce du retour des bailleurs de fonds indiquent le début de la normalisation. En effet, l’allongement de la piste, l’arrivée de nouvelles compagnies, le trafic induit par la résolution de la crise et les actions de promotion du tourisme initiées par le gouvernement offrent une lueur d’espoir pour l’amélioration de la fréquentation des plate-formes.
En terme de redevances des infrastructures aéroportuaires, la prévision est de 2,8 milliards Fcfa qui représentent 36,25% du total des produits. L’évolution des redevances banques d’enregistrement est étroitement liée aux mêmes causes que la redevance de passagers. Ainsi, la prévision est de 182,5 millions de Fcfa, soit un accroissement de 2,31% par rapport à la réalisation provisoire au 31 décembre 2012. Malgré la crise, la redevance fret a connu une hausse de 13% par rapport à la prévision. Ainsi, le retour à la normale de la situation politico-sécuritaire et la reprise probable des activités économiques font établir une prévision de 137,3 millions de Fcfa.
Concernant les redevances extra-aéroportuaires, il est espéré 87,6 millions de Fcfa pour la publicité et 108 millions pour le parking auto. Pour la redevance commerciale, la prévision est de 300 millions de Fcfa et 105 millions de Fcfa pour les divers. Les Aéroports du Mali sont en train de développer un pôle d’activités de business qui verra le jour sur la zone aéroportuaire. L’objectif général de ce projet est de faire de Bamako-Sénou un centre d’intérêt stratégique ouvert aux acteurs du développement économique en liaison avec l’aérien. Cette agglomération d’entreprises deviendra une véritable cité aéroportuaire très dynamique, prévoit le directeur général par intérim.
C. A. DIA
J’aurai di simplemnt , le ciel s’éclaire.
J’aurai dit simplement , le ciel s’éclaire
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