Après une semaine de perturbations, l”aéroport est de nouveau totalement ouvert depuis hier.
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rnL”aéroport de Bamako-Sénou est ouvert à nouveau depuis hier. Dès 7 heures, le calme plat qui y régnait a été brisé par l”atterrissage et le décollage de deux gros porteurs et par les vols domestiques. L”Airbus A-318 de la Compagnie aérienne du Mali (CAM) en provenance d”Abidjan a soulagé 67 passagers en partance pour Paris. Puis ce fut le tour d”un Boeing 757 de Air Méditerranée de décoller vers 9h30 à destination de la même capitale française.
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rnDepuis hier, l”aérogare a renoué avec ses activités quotidiennes. Les salles d”attente étaient envahies par les voyageurs et leurs accompagnateurs. Les agents des compagnies s”affairaient à l”enregistrement des passagers. Comme d”habitude les forces de sécurité vérifiaient la validité des titres de voyage. Les petites boutiques ont levé leurs volets. Bref l”activité normale a repris à l”aéroport.
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rnProfitant de la fermeture partielle ou parfois totale de la plate-forme pendant toute une semaine, la direction de l”aéroport a effectué certains travaux de réfection. "La sécurité n”a pas de prix. Nous sommes vraiment satisfait des travaux effectués sur la piste. Cela ne fait que renforcer notre crédibilité et notre productivité", apprécie Sory Doumbia, un responsable de la direction de l”aéroport.
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rnDepuis la construction de l”aéroport en 1974, la piste est restée en l”état, mis à part quelques petits aménagements, explique Ousmane Touré, le directeur de développement de l”Agence nationale de l”aviation civile. "On était submergé de plaintes de membres d”équipage des compagnies. Ceux-ci se plaignaient de l”existence d”un affaissement au milieu de la piste. Cela brisait l”élan des aéronefs aussi bien à l”atterrissage qu”au décollage. Les travaux qu”on vient d”effectuer ont consisté à renforcer les deux segments de la piste. J”ai discuté avec les commandants de bord des premiers avions qui ont atterri ce matin (Ndlr : hier). Ils se sont dit satisfaits des travaux. Mais nous allons poursuivre la surveillance", annonce Ousmane A. Touré.
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rnCOMPRÉHENSION :
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rnLes responsables de l”Agence nationale de l”aviation civile, Salif Diallo, le directeur de la réglementation, Ousmane A Touré et Hamadoun Cissé, chargé de l”exploitation aérienne, ont certifié de la qualité des travaux exécutés par l”entreprise chinoise (COVEC). "C”est un renforcement partiel", précisent-ils. En attendant le prolongement de 480 mètres qui doit être effectué dans le cadre du Millenium Challenge Account (MCA). Les techniciens souhaitent la réalisation d”une piste de 3300 mètres. "Nos problèmes de pistes seront résolus pour trois décennies", assure Salif Diallo.
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rnLes responsables des compagnies aériennes sont unanimes à reconnaître la pertinence des travaux de réfection de la piste, même s”ils estiment qu”on ne leur a pas accordé suffisamment de temps pour réaménager leurs plannings et faire face au flux de passagers.
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rnLes agences de voyages saluent la compréhension dont ont fait preuve leurs partenaires principaux, que sont les compagnies aériennes, dans la gestion de la semaine de la perturbation. "On a d”abord remboursé des clients sans pénalité suivant les consignes données par les compagnies. Air Sénégal, Tunis Air, Royal Air Maroc nous ont accordés par exemple cette possibilité. Comme certaines aussi ont bien voulu accepter des passagers d”autres vols, sans pénalité également", souligne Yacouba Bagayoko, le chef d”agence de l”Afric Trans Services.
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rnA la Compagnie aérienne du Mali (CAM), l”on a retrouvé le sourire depuis hier matin. Piero De Angelis, le directeur commercial a annoncé avec une pointe de fierté que le premier vol effectué à la reprise du trafic a été effectué par sa compagnie. "Le vrai problème se trouve au niveau des passagers bloqués à Paris. On vient de mettre en place un vol supplémentaire, un Airbus A-319 pour rapatrier nos clients bloqués à Paris. Ce vol est prévu pour vendredi prochain. Il ramènera 200 passagers. Ceux qui étaient passés par Ouagadougou pourront revenir aujourd”hui (NDLR : hier). Nous faisons tout pour retrouver la cadence normale. C”est vrai que la fermeture à provoqué des coûts additionnels, mais il faut faire avec", tempère le responsable commercial de la CAM.
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rnASSOUPLISSEMENT DES CONDITIONS COMMERCIALES :
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La situation à Air France qui venait de sortir d”une grève était plus délicate. Pour faire face à la situation, la compagnie française a pris certaines mesures. Elle a demandé à son personnel et aux agences de voyages partenaires d”assouplir au maximum les conditions commerciales pour ce qui concerne les reports de réservations. "Vous savez au sein de chaque classe, il existe plusieurs tarifs. Les tarifs bas par exemple, ont leur condition de vente qui font que le client en cas de changement de date, doit le faire sous certaines conditions. Mais nous avons décidé d”absorber toutes les pénalités de date. Et effectuer des repositionnements de clients à chaque fois qu”il y a une place disponible dans un avion, on l”attribuait au client quelque soit la nature de son billet", explique Gérard Stochitch, le directeur de la délégation de la compagnie dans notre pays.
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rnElle a aussi transféré, des passagers sur des vols concurrents et avaient demandé aux autres représentations de la sous-région, de prendre en charge les clients détenteurs de billet Bamako-Paris. Les passagers qui ont pris des billets avec des conditions restrictives, qui font qu”au cas où ils ne voyagent pas à la date indiquée, leur titre de voyage perd sa validité, ont pu bénéficier de faveurs.
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rnAir France a aussi prévu de changer de type d”avion opérant sur la ligne Paris-Bamako, à partir d”hier et ce jusqu”à samedi. Les Airbus A-340 de 291 places, ont été préférés aux A-330 (219 places) qui desservent ordinairement notre pays.
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rnLes mesures urgence prises concernent aussi le fret aérien. Il est prévue d”affréter chaque lundi, un cargo pour écouler le maximum de marchandises de Paris à Bamako, révèle Gérard Stochitch en saluant au passage le personnel de la délégation, essentiellement des nationaux maliens, qui ont fait preuve de professionnalisme, en gérant de façon responsable la grande affluence.
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rnM. N. TRAORÉ
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