Le spectacle des gros camions couchés sur le flanc, le long de nos routes, est devenu habituel. Un gros porteur s”est à nouveau allongé mercredi aux environs de 23 heures, juste à la descente du pont Fahd en face du Centre international des conférences.
Des bidons éparpillés un peu partout, de l”huile recouvrant le sol, tel était le spectacle qui s”offrait aux yeux du passant. Le camion-remorque de 10 tonnes a, en effet, déversé ses 3000 bidons d”huile végétale.
Au passage de notre équipe de reportage hier matin, Kériba Mariko, le chauffeur du camion accidenté, était encore sous le choc. Que s”est-il donc passé ? La cause de l”accident ne peut aucunement lui être imputée, assure-t-il.
Il explique : "Nous descendions du pont lorsque nous sommes tombés juste sur un autre camion garé au milieu de la route. J”ai voulu l”éviter, mais je ne pouvais pas le dépasser sur la gauche car un autre véhicule venait en sens inverse. J”ai serré sur la droite, certainement un peu trop brusquement. Mais c”était la seule option que j”avais pour ne pas écraser la voiture qui venait en face, car le système de freinage avait aussi lâché. Quand j”ai donné le coup de volant à droite, le poids de la marchandise a fait basculer le véhicule sur le côté. Voilà le résultat".
Si le pire a été évité, cet accident pose une nouvelle fois le problème récurrent des visites techniques pour les véhicules. Négligence ou laxisme des autorités compétentes ? Le président de l”Association des encadreurs d”enfants, Mohamed Aly Cissé, rencontré sur les lieux estime que les deux facteurs sont en cause. "Des efforts sont faits, mais il manque encore de la rigueur pour lutter contre les accidents de la circulation. Cela aurait été plus grave si l”accident s”était produit à une heure de pointe", fait remarquer Cissé.
Hormis un des apprentis légèrement touché au pied droit, personne n”a été blessé. Les dégâts matériels sont, évidemment, importants.
L. DIARRA
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