ACCIDENT DE LA CIRCULATION: Le mépris souverain du Code la route

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Les progrès de la civilisation ont permis à l’homme de vaincre, au fur et à mesure, certains fléaux qui l’ont toujours menacé. Tant dans l’intégralité de sa personne physique que dans son environnement. Paradoxalement, les maîtres du progrès techniques ont engendré l’apparition de nouveaux dangers qui ont considérablement accru dans leur nombre, et surtout dans leur ampleur, les risques qui s’y rattachent, tel que le véhicule et le macadam. Cela semble contradictoire. Ces biens qui, à l’origine, mal nécessaire et même devenus indispensables, sont aujourd’hui incontestablement des agents de destruction par excellence aux conséquences socio-économiques les plus graves.
C’une année à une autre, le nombre de perte en vie humaine sur les routes s’accroît considérablement. Trois paramètres relatifs au comportement humain, à la défectuosité du matériel et la carence des infrastructures déterminent les causes des accidents de la circulation.
Les causes
Pour les accidents de la route, les causes humaines s’évaluent à 66 %. L’homme étant le principal facteur de l’accident de la circulation, il doit dès lors percevoir l’environnement, l’analyser et lui adapter la conduite de son véhicule ou sa propre démarche s’il est piéton. Ce sont donc ses défauts psychologiques, intellectuels et physiques qui constituent en fait les causes. Elles portent principalement sur le manque de vision, la fatigue et l’attitude psychologique de prise de risques qui entraîne du reste une agressivité vis-à-vis des autres usagers. Les motifs sont très nombreux. Outre le mépris souverain des règles élémentaires du Code la route, il y a surtout la méconnaissance des règles de bienséance, de courtoisie, du sair-faire et du savoir-vivre sur la voie publique. Il faut ajouter à cela les risque encourus, la compensation de la vie courante et la compétition de vitesse avec les autres ou avec soi-même. Ce n’est pas tout.
L’exercice d’une deuxième occupation en conduisant (lecture, examen du paysage, etc.) et le manque inquiétant de sens civique font également partie des causes humaines. Tout comme l’absorption de nombreuses substances (alcool, drogues, médicaments) qui agissent sur le système nerveux.
S’agissant des défaillances matérielles, elles représentent 33 % des accidents de la circulation. Elles se rapportent à l’accroissement notoire du parc automobile, au vieillissement accéléré des véhicules engendré par le manque d’entretien, le prix élevé des pièces de rechanges et le coût prohibitif des réparations.
Par ailleurs, la prolifération des garages en plein air, avec un personnel plus ou moins qualifié, ne garantie pas un travail fiable d’ailleurs difficilement vérifiable. L’importation de véhicule d’occasion très vétuste, ne présentant pas toujours les garanties techniques, conjuguée à la surcharge de personnes et de marchandises dans des véhicules qui ne répondent pas aux normes de sécurité requises participent à l’augmentation des accidents.
Pour les causes imputables, elles ne représentent que 4 % des cas d’accident de la route. Elles relèvent de l’insuffisance du réseau routier qui, dans certain cas, n’a pas suivi l’accroissement du parc automobile et la détérioration de l’infrastructure routière. S’y ajoute la prolifération anarchique de gares routières non réglementées et du non respect des arrêts répertoriés. Il ne faut pas oublier l’absence de murs de séparation ou de glissières au niveau de certains passages dangereux, la divagation des animaux sur les axes routiers, de jour comme de nuit, et enfin, le stationnement sauvage le long des rues.
Les causes d’accident de la circulation précitées peuvent cependant être réduite de façon notoire par des mesures préventives adaptées.
Si en dix ans, les sapeurs-pompiers ont dénombré plus d’un millier de morts sur la route, il s’avère opportun, aujourd’hui, à travers une prévention rigoureuse et revigorée, d’atténuer le ravage de ce fléau qui ne doit pas être accepté comme fatal et inéluctable.
Mesures préventives
Les mesures préventives édictées, si elles sont suivies scrupuleusement et rigoureusement par les usagers de la route, peuvent contribuer à annihiler ce fléau et ses graves conséquences.
Avant un trajet, c’est-à-dire, à la veille d’un long voyage, dormez bien ! Ne prenez aucun médicament ou calmant sans avis médical, contrôlez votre vue, ne partez pas à jeûn et n’absorbez pas d’alcool. Vous êtes libre d’établir votre itinéraire, mais ne la minutez jamais. Il est recommandé de partir à l’heure ou même avant pour éviter de rattraper le retard. Il est interdit de surcharger votre véhicule. Et, si vous mettez des objets dans une galerie, arrimez-les bien. Gardez la place arrière libre pour une bonne visibilité et éviter les blessures en cas de choc. Les enfants doivent être toujours à l’arrière. C’est le cas des animaux qu’il faut séparer, si possible, avec un filet. Juste avant de démarrer, assurez-vous de l’état de votre voiture en contrôlant freins, pneus, éclairage, signaux de détresse et la bonne marche du moteur. Outre une trousse de secours, emmenez avec vous deux triangles de pré-signalisation et une lampe de poche.
Il faut toujours vous rappeler avant de prendre la route que vous devez regler votre siège et attacher votre ceinture de sécurité. Et, réglez-la, s’il vous plaît, si elle ne s’est pas enroulée automatiquement. Aussi, faites attacher leur ceinture à vos passagers. N’oubliez surtout pas de régler vos rétroviseurs central et d’angle. Rassurez-vous à cet effet au moins d’une bonne visibilité à tout point de vue.
Sur la route, tout au long du trajet, l’automobiliste doit conserver son intégrité physique et psychique. Tous les 150 km ou toutes les deux heures, il doit observer une pause en marchant quelques minutes pour se dégourdir jambes et reins. Il doit en profiter pour prendre un repas léger pour éviter de grignoter au volant. Ces règles élémentaires s’appliquent aux passagers. Pas de bonbon. Car, en cas de choc, il encoure le risque de détresse ventilatoire par obstruction des voies respiratoires.
En effet, une bonne tenue de route exige que l’automobiliste conduit à son rythme en fonction de la puissance de son véhicule. Il ne faut pas demander plus que votre moteur ne puisse donner. Entre autres réserves de sécurité sur la route, laissez-vous doubler et décélérer si nécessaire. Car, la chaussée n’est pas une piste de course.
Sur une route sèche avec un véhicule en bon état, une parfaite attention et une concentration sans faille, on considère que la distance de freinage est égale, en mètre, au carré du dixième de la vitesse. Pour 150 km/h, soit 7 X 7, on s’arrête à 49 m, pour 100 km/h, soit 10 X 10, le véhicule s’immobilise à 100 m. Sur une route mouillée, la distance de freinage passe du simple au double.
Pour éviter le pire, au premier signe de fatigue, le conducteur doit obligatoirement marquer une pause. Pendant la nuit, il doit diminuer sa vitesse, tenir toujours compte de l’état de la route et des conditions atmosphériques (pluie, vent de sable, brouillard, mauvaise visibilité, etc.)
Une attention particulière en la matière consiste à prendre garde des manœuvres des autres usagers de la route. C’est dire que l’automobiliste doit être prudent même s’il a la priorité absolue. Car, laroute continue d’enregistrer de nombreux accidents mortels. Partant de ce douloureux constat, on aura jamais demander assez aux au usagers d’observer encore et toujours plus de prudence. Ils ne doivent en aucune manière perdre de vue le fait que les routes sont en mauvais état, les nids de poules y sont fréquents. Les panneaux de signalisation ne sont pas toujours en place. En rase campagne, les troupeaux traverse la route. Sur ce, les chauffeurs sont plus que jamais priés d’éviter les changements excessifs et dangereux, l’excès de vitesse ou prendre le volant lorsqu’on a sommeil, quand on est sous médicament ou ivre. Il ne faut jamais négliger -banaliser- les panneaux de signalisation pour train. Lui forcer le passage est synonyme d’une mort certainement gratuite.
Il reste à préciser qu’il est conseillé aux cyclistes de porter des tenues claires. Quant aux motocyclistes, il savent que le port du casque bien vissée sur la tête et attachée tout en roulant avec les feux de croisement est une obligation. Pour les grosses cylindrées, leur conducteur sait d’avance qu’elles sont puissantes et lourdes. Cela va s’en dire qu’elles peuvent échapper au contrôle de leur conducteur qui doivent impérativement éviter de rouler en groupe serré.
Enfin, il revient aux piétons de marcher sur les accotements, à gauche de la chaussée pour mieux voir le danger. Car, un véhicule qui roule est un danger puissant qui se déplace. On ne sait jamais à quel moment un véhicule aboule. Prudence au volant est mère de sûreté.
Jo BATHILY

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