La 7ème assemblée consulaire du conseil malien des chargeurs (CMC) s’est tenue les 27 et 28 décembre dans les locaux du Cres de Badalabougou. Pendant ces deux jours, les opérateurs économiques se sont réunis autour de leurs intérêts communs et ont procédé à la pose de la première pierre du siège de leur institution.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le Président du CMC, Ousmane Babalaye Daou, fier et serein, adoubé par les présidents des autres institutions consulaires. En guise d’introduction, le président Daou soutiendra que dans la vie des institutions, il y a des événements importants, et la cérémonie de ce jour en est un. Cette assemblée, selon lui, répond à un double objectif. D’une part, elle permet de se conformer aux obligations statutaires, d’autre part réunir toute la communauté des chargeurs autour de leurs intérêts communs. Il ajoutera que cette session se tient dans un contexte marqué au plan international par des pressions persistantes sur les prix de plusieurs produits et la hausse du cout du transport maritime. A cela s’ajoute la baisse du cours mondial de notre produit d’exportation phare :le coton.
Babalaye Daou, au sommet de sa popularité, pense que dans un contexte marqué par l’étendue du territoire national, la faible densité de la population, l’absence de façade maritime et la grande distance qui nous sépare des côtes, l’approvisionnement régulier à moindre cout et dans les délais est une gageure constante des plus hautes autorités de notre pays et naturellement du CMC, d’où leur volonté et leur détermination de diversifier les voies d’accès à la mer pour faire de notre continentalité un atout.
Pour revenir à l’irrégularité de la tenue des assemblées consulaires, il dira que cela s’explique en grande partie par l’instabilité institutionnelle, politique et sécuritaire que notre pays à connue.
Un bilan élogieux
Le président Daou affirme que malgré les péripéties vécues par notre pays ces dernières années, le CMC a réalisé des actions, entre autres : l’envoi de délégations du CMC dans tous les ports de la sous-région et en particulier au niveau des ports autonomes d’Abidjan, de Dakar, de San Pedro et de Cotonou qui ont conduit à la maîtrise du niveau général des prix, malgré l’augmentation induite de la demande intérieure ; la présence et la participation du CMC aux activités de l’union des conseils des chargeurs africains ainsi qu’à l’élaboration des textes communautaires de l’Uemoa sur le transport maritime ; l’ouverture effective des représentations du CMC dans certains ports de transit notamment à Abidjan, San Pedro et Dakar ; la signature d’une convention de concession entre le CMC, le conseil malien des transporteurs et la chambre de commerce et d’industrie du Mali et le département en charge des transport dans le cadre de la géo-localisation des véhicules de transports et des marchandises (Ebemi) ; la participation active du CMC à la reforme concernant le Trie Unique entre le Sénégal et le Mali.
Babalaye Daou plaide pour la cohésion des chargeurs maliens
Le président du conseil malien des chargeurs, avec la grandeur d’âme, en homme de consensus, de dialogue et d’ouverture, conclut son propos en remerciant tous les opérateurs économiques qui ont su démontrer la preuve de leur professionnalisme et de leur citoyenneté à chaque fois que le besoin s’est fait sentir. Il a ajouté que le Mali doit faire de sa continentalité un atout, mais que cela ne pourrait se faire sans un secteur des chargeurs soudé, viable et tourné vers un développement harmonieux et un approvisionnement conséquent du pays. Il a appelé les uns et les autres à plus de retenue, à taire les égos pour que l’intérêt supérieur, qui est le seul combat qui vaille, puisse prévaloir.
Après quelques échauffourées, que le président, avec le tact et son sens de conciliateur qui le caractérisent, a pu maitriser, les travaux se sont déroulés dans une ambiance bon-enfant. Les participants se sont penchés sur l’examen et l’adoption du procès-verbal de la 6ème assemblée générale, des rapports d’activités et des budgets 2012, 2013 et 2014, ont jeté les perspectives pour 2015 dans des recommandations fortes et éclairées. Ils ont demandé dans leurs recommandations que le président actuel soit reconduit aux prochaines élections consulaires prévues pour le 7 mars prochain.
Harber MAIGA
