24e rapport de l’observatoire des pratiques anormales le long des corridors : Un nombre anormalement élevé de postes de contrôle sur l’axe Dakar-Bamako

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Mamadou Hachim Koumaré: Mministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement

Bamako abrite depuis hier, l’atelier national de restitution et de diffusion des résultats du 24e rapport de l’observatoire des pratiques anormales (OPA). Ce rapport révèle un nombre anormalement élevé de postes de contrôle sur l’axe Dakar-Bamako. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui prendra fin aujourd’hui, a été présidée par le ministre de l’équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré.

 

Selon le représentant du président de la commission de l’Uemoa non moins commissaire en charge du département du développement humain, Seydou Cissouma, les rapports de l’observatoire des pratiques anormales diffusés chaque trimestre, révèlent une persistance du nombre des postes de contrôle routier, des perceptions illicites et des retards induits sur l’ensemble des corridors de l’Union en général et sur les corridors Bamako-Dakar, Abidjan-Bamako et Ouagadougou-Bamako en particulier.

 

A le croire, les résultats des enquêtes effectuées sur les tracasseries routières au titre de ce 24e rapport de l’OPA font ressortir sur l’axe Dakar-Bamako, un nombre anormalement élevé de postes de contrôle et un seuil de prélèvements illicites au-dessus de la moyenne communautaire. A cela, s’ajoutent de nombreuses heures d’attente à la frontière Kidira-Diboli (Sénégal/Mali) qui oscillent entre 2 à 3 jours sans compter les normes communautaires relatives aux indicateurs sur les pratiques anormales qui ne sont strictement respectées sur aucun des corridors. Selon M.Cissouma, ces constats affectent les performances du corridor Dakar-Bamako. A ses dires, la situation de ce corridor entrave la libre circulation des biens et des personnes et la compétitivité des économies. C’est pourquoi, ajoutera-t-il, la commission de l’Uemoa a prévu d’organiser dans chacun de ces deux pays, des réunions de restitution et de diffusion des résultats de l’OPA pour attirer l’attention des autorités politiques sur la question. Partant de là, sensibiliser les différents acteurs du système des transports aux fins d’un changement de comportement des agents en charge du contrôle.

 

24e du genre depuis 2005, selon le ministre Koumaré, cette réunion permettra de toucher davantage du doigt les mauvaises pratiques soulevées ces derniers temps par les exploitants des routes. Ces infrastructures qui nous coûtent chères et que nous considérons comme les beaux bijoux de notre développement.

 

Initié en collaboration avec le conseil malien des chargeurs et la chambre de commerce et d’industrie du Mali, cet atelier regroupera pour la première journée, des agents en charge des contrôles routiers notamment la douane, la police, la gendarmerie, les eaux et forêts, les services de santé et phytosanitaires. Pour la 2e journée, il réunira les associations des transports, des conducteurs et la société civile.

 

L’OPA, faut-il le rappeler a pour objectif d’identifier les faits et pratiques anormales le long des corridors de l’union, les porter à l’attention du grand public pour un changement de comportements. Il couvre actuellement 7 corridors de l’Uemoa et son extension au corridor Bissau-Dakar est prévue au 4e trimestre de cette année.

Ramata S KEITA

 

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