« Il faut fermer la Compagnie Mali Air Express, afin de mettre notre pays à l’abri d’un deuil national ».

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« Il faut fermer la Compagnie Mali Air Express, afin de mettre notre pays à l’abri d’un deuil national ».

Dixit un ex –technicien, licencié pour avoir dit, tout haut, ce que ses collègues pensaient tout bas.

Un certain Bakary Doucouré, ex–patron de la Direction Nationale de l’Aéronautique civile, est l’homme de main, mais aussi, conseiller et gendarme d’Alain Achcar, au sein de l’Administration publique. Il use de son influence, au sein du Département des Transports et de l’Aéronautique civile, pour que cette compagnie aérienne puisse exister en toute légalité.

Pourtant, Mali Air Express, dirigée par Alain Achcar, est le creuset d’une politique d’apartheid, savamment orchestrée et entretenue. Une prison où, les, injures, les menaces, et les intimidations à l’endroit des travailleurs, sont monnaie courante. Alain Achcar peut disposer d’un « nègre » comme bon lui semble. Sans que cela n’offusque nos autorités. Les maliens, qui occupent des postes de responsabilité au sein des sociétés d’Alain Achcar, font le sale boulot. Souvent au péril de leur vie. Contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Aujourd’hui, les travailleurs d’Alain Achcar attendent d’être libérés de leurs chaînes, de ces humiliations et brimades quotidiennes. Nous répétons à qui veut l’entendre : la Compagnie Mali Air Express fait planer, chaque jour qui passe, un deuil national sur notre pays.

Les deux techniciens suédois, arrivés lundi 11 novembre dernier, pour la révision des deux avions, ne sont restés que quatre jours. Seulement.

Or, ces deux appareils ont dépassé le cumul d’heures de vol, nécessaires à leur révision totale. Les deux pilotes du SAAB 340 (l’appareil d’origine suédoise), Mario et Nabil, tous deux libanais, disposent d’une licence guinéenne. C’est eux qui ont insisté pour que cette révision ait lieu. Sans quoi….

Mieux, aucun technicien ou mécanicien, opérant sur le SAAB 340, n’a la qualification requise pour ce faire. C’est dire qu’après le départ de ces deux techniciens suédois, ce sera le statu quo.

Pour toute personne, physique ou morale, devant posséder une compagnie aérienne, la première des choses est d’envoyer les techniciens et les mécaniciens en formation, sur les types d’avion à exploiter.

Sans cela, en cas de crash aérien, aucune assurance ne prend en charge les dégâts occasionnés, encore moins, dédommager les victimes. Tout cela, pour dire que la compagnie Mali Air Express ne devait pas exister.

Car, très souvent, les visites journalières de ces deux appareils sont effectuées par des « aide –mécaniciens », qui n’ont aucune formation en aéronautique.

Plus grave, les véhicules d’Alain Achcar, passent outre l’interdiction de pénétrer l’intérieur de l’Aéroport. Pour ce faire, il lui suffit d’apporter un peu de thé ou de sucre aux gendarmes de faction.

Quant au LET (le second avion, d’origine Tchèque), piloté par Sergueï, un russe, il ne dispose que d’un seul mécanicien du nom de Aly, un russe d’origine tartare. Il a plus de 20 ans d’expérience. Mais, il est seul à bord de cet avion qui exige, au moins, trois techniciens et un mécano.

Les pilotes de la Compagnie Mali Air Express ont volé partout, en Afrique avant de poser leurs baluchons au mali : République Démocratique du Congo, Sierra –Léone, Guinée – Conakry etc…

Leur objectif : cumuler le plus d’heures de vols possibles. Avec, à la clé, des liasses de dollars. Ils ont volé, durant tout l’hivernage, sans radar de mauvais temps, mettant en danger la vie des passagers.

Pire, la Compagnie Mali Air Express ne dispose d’aucune structure, administrative ou technique fiables. D’où la nécessité de sa fermeture, afin de mettre notre pays, à l’abri d’un deuil national.

Un ex–technicien de MAE

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