La promotion du tourisme malien à Paris est devenu un élément du calendrier de Ndiaye Bah. Lui seul en voit les retombées. Mais, c’est le grand flop, selon tous ceux qui étaient là-bas.
« Avec N’Diaye Bah, le tourisme a fait un seul pas : on en parle au moins. Sinon, c’est toujours le statu quo. Il ne peut pas dire que les millions qu’il dilapide en longueur de journées et de virées ont apporté plus d’une dizaine de touristes supplémentaires au Mali ». La remarque est d’un professionnel du secteur qui va jusqu’à contester les chiffres croissant donnés chaque année par le département de l’Artisanat et du Tourisme.
Pour notre interlocuteur, « la grande agitation du ministre cache en fait sa difficulté à mettre sur pied une politique cohérente. Nous avons des destinations qui ont juste besoin d’être connues. Il faut simplement du lobbying à certains niveaux pour que les tours operators intègrent dans leurs circuits notre pays et nos sites. Rien n’est fait dans ce sens au ministère malgré tout le tapage ».
Cette année, pour la 6e édition de la « Fête de l’artisanat et du tourisme du Mali » à Paris, il n’y avait que quelques compatriotes installés sur les bord de la Seine qui n’ont même pas besoin de cet événement pour se retrouver. D’ailleurs, le fait que les vrais professionnels aient été écartés est troublant.
Pour un Malien de France, « organiser des salons à Paris pour n’y recevoir que les Maliens n’a aucun sens. Nous n’avons pas besoin que Ndiaye Bah vienne nous vanter les merveilles de la Cité des 333 Saints ou de la Case sacrée de Kangaba. Si c’est vraiment pour nous, c’est comme prêcher dans le désert ou à des convertis. Nous irons chez nous en vacances chaque fois qu’on le pourra ».
Or, il semble que c’est ce qui s’est passé cette année. Des confrères qui étaient du voyage… pardon de l’escapade ont noté que c’était une promenade de santé sur les terres de nos ancêtres les Gaulois, aux frais du contribuable malien. « Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme serait incapable de désigner un seul secteur de notre tourisme, un seul produit touristique malien auquel il aurait donné même de l’impulsion a fortiori provoquer son essor ».
Par contre, la liste des flops, des saupoudrages et autres mésaventures est longue qui n’a jamais retenu le ministre dans sa volonté de vouloir faire plus.
Nous y reviendrons.
Alexis Kalambry
Abdoul M. Thiam
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