C’est Mme Sissoko Habitatou Diawara, directrice de l’OMATHO et Alhassane Boncana Maïga, directeur national de Eaux et Forêts qui ont signé ces documents. Ousmane Ag Rhissa, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement qui coprésidait la cérémonie a indiqué que ce protocole permettra enfin au tourisme malien de « marcher également sur son deuxième pied, car jusqu’à présent nous avions seulement un tourisme basé essentiellement sur la culture ». Il a souligné qu’en effet, les forêts classées peuvent devenir de grandes zones de tourisme, car elles réservent beaucoup de potentiels qui peuvent éveiller la curiosité des visiteurs. Le tourisme qui peut procurer des ressources supplémentaires aux habitants des abords des forêts devrait par conséquent être un moyen de protection des forêts. Les riverains devraient donc troquer leurs haches contre des pépinières a dit le ministre de l’Artisanat et du Tourisme.
Quant à Mme Berthé Aïssata Bangaly, elle s’est dite satisfaite de la signature de ce partenariat à plus d’un titre. Car les deux directions mettent désormais leurs efforts en commun pour la réalisation d’activités touristiques en général dans tout le pays et en particulier dans les domaines forestier et faunique.
Ce protocole favorisera la pratique de diverses formes de tourisme comme l’écotourisme, le tourisme cynégétique dans nos parcs et aires protégées. L’initiative va dans le sens de la tendance actuelle qui est la diversification de l’offre et du produit touristique.
Y. DOUMBIA
Festival sur le Niger : UN RETOUR TRES ATTENDU
Après une année d’interruption due à la crise politico-sécuritaire que notre pays vient de vivre, la Fondation Festival sur le Niger reprend sa belle œuvre. C’est ainsi que samedi dernier son président, Mamou Daffé a procédé au cours d’une soirée de gala à Ségou, au pré-lancement de la 10è édition de cette grande manifestation culturelle. C’était au siège de la fondation sur les berges du fleuve Niger dans la « Cité des balanzans », en présence de nombreux invités dont le gouverneur de la Région de Ségou, les représentants des ministres de l’Artisanat et de la Culture.
Cette 10ème édition du festival aura lieu du 4 au 9 février 2014 à Ségou. Le thème retenu cette année est : « diversité culturelle et unité nationale ».
On se rappelle, qu’en février 2013, un colloque avait réuni à Ségou de nombreux artistes, acteurs culturels et intellectuels, afin de réfléchir sur la « diversité culturelle et l’unité nationale ». Ils avaient produit un document reflétant leur analyse de la crise et les solutions qu’ils y proposaient. Des copies de ces documents furent remises au Premier ministre et au président par intérim de l’Assemblée nationale.
Pour la présente édition, Mamou Daffé et son équipe travaillent à apporter de nombreux changements. Ce qui permettra de concilier les exigences sécuritaires et le besoin de divertissement du public festivalier.
Comme à l’accoutumée, l’ouverture officielle sera l’occasion d’une mise en scène mettant en valeur un aspect particulier de notre histoire. Pour cette édition dont le thème est la renaissance, il fallait faire honneur aux chasseurs qui ont fondé presque tous nos villages et qui demeurent les gardiens d’un pan important de notre culture. C’est pourquoi « Maoula », a été choisi en référence aux hauts faits guerriers des chasseurs.
C’est après ce ballet que commencera le programme musical. Il sera, encore une fois, riche et varié. En effet, presque toutes les stars de la musique malienne promettent de venir à Ségou. Mais le Festival sur le Niger n’est pas que festif. Les intellectuels et hommes de culture se retrouveront dans la ville pour débattre du thème intitulé « Renaissance africaine : enjeux et perspectives ».
Au programme également, une foire artisanale et agricole, créée aux fins de soutenir les organisations locales et les producteurs locaux.
Afin de permettre aux festivaliers de découvrir le Mali, une caravane culturelle pour la paix sera organisée, ainsi que des expositions internationales et nationales sur des sujets comme l’amour, la diversité culturelle et l’unité nationale, la renaissance africaine, la démocratie et la paix, etc.… Un workshop et un Masters Class sont également programmés.
Il faut rappeler que chaque année, le lancement du festival est précédé par une journée de « pré-lancement » qui consiste à préparer les populations de Ségou à ce grand évènement, et livrer la préface du programme. Samedi dernier, le Centre culturel Kôrè a donné un avant-goût du festival, avec un vernissage de l’exposition de photos et masques sur les « Korèdugaw », suivi d’une causerie-débat sur la confrérie des chasseurs, animée par Dr Fodé Moussa Sidibé, dans la matinée.
Une soirée dinatoire a été organisée pour joindre l’utile à l’agréable. Au cours de cette soirée, on a entendu plusieurs interventions comme celles du représentant du maire de Ségou, du promoteur du festival sur le Niger, Mamou Daffé et du gouverneur de Ségou, qui se sont réjouis du retour de cette grande rencontre culturelle, avant de présenter leurs vœux de réussite et de longévité au festival. Le groupe mythique, le Super Biton et le Maestro Cheick Tidiane Seck ont tenu en haleine les invités, tout au long de la soirée.
Y. D