Dans un entretien à bâtons rompus qu’il a bien voulu nous accorder, Siriman Camara natif de Siby, promoteur de la ‘’Case du Mandé’’, nous parle des difficultés auxquelles il est confronté pour la réalisation de son projet de réhabilitation de la case touristique.
Il faut rappeler que la ‘’Case du Mandé’’ est une entreprise de tourisme récemment créée dans le but de développer la culture, l’artisanat et le tourisme dans le mandé. Elle fut créée par Siriman Camara, un sortant de l’ECICA. Elle a pour but de contribuer à la vulgarisation du tourisme dans le mandé profond, d’aider les femmes transformatrices à vite écouler leurs produits artisanaux. Un des objectifs est d’embaucher des jeunes de Siby, afin de servir de guides pour les touristes venus visiter le mandé.
Pour Siriman Camara, les évènements de mars 2012 ont sérieusement affecté leur secteur d’activité, le tourisme. Il reconnaît que de nos jours, son entreprise rencontre d’énormes difficultés liées à la non-fréquentation des lieux et à la vétusté des installations. Les lieux sont actuellement dépravés du fait qu’ils sont restés fermés depuis plus de 4 ans. C’est alors qu’il s’adresse à l’Etat à Travers l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), pour lui permettre de rénover et de mettre en valeur son entreprise hôtelière (la case du Mandé). D’autant que, après avoir été recommandé par l’APEJ auprès d’une banque de la place, il court depuis plus d’un an derrière le financement. Il estime avoir besoin de 29 millions de FCFA afin de relancer ses activités dans la ville de Siby, et de pouvoir donner de l’emploi à certains jeunes. Il déclare avoir investi plus de 3 millions dans les frais de séjour à Bamako, et autres frais de dossiers pour la recherche de financement.
«Quand j’ai expliqué à l’APEJ que la banque chez qui elle m’a envoyé voudrait une garantie avant tout financement, les agents de l’APEJ ont dit vouloir avoir de la part de la banque un document attestant qu’elle est partante pour le financement. Que c’est à cette seule condition que l’agence pourra garantir», explique M. Camara. Lequel se demande si l’Apej est prête à l’aider. Pour prouver son sérieux et son engagement pour l’épanouissement du tourisme dans le mandé en général, et à Siby en particulier, M. Camara déclare avoir été contacté par la Mission de Formation de l’Union Européenne au Mali (EUTM), afin d’exécuter différentes activités à Siby. Il s’agit entre autres des activités socio- éducatives, des activités culinaires. Il se demande par ailleurs comment il aurait bénéficié de cette collaboration avec l’EUTM, si ces gens n’avaient pas confiance en son projet. M. Camara sollicite alors le soutien de nos autorités afin que son rêve de voir le tourisme se relever au du Mandé, soit réalité, et cela dans un délai raisonnable.
Drissa Tiéné