Au Mali, l’hôtel Radisson de Bamako va rouvrir ses portes ce mardi 15 décembre. Après l’attaque terroriste du 20 novembre dernier, revendiquée conjointement par al-Qaïda au Maghreb islamique et son allié Al-Mourabitoune, qui a fait 21 victimes, il a donc fallu s’activer pour effacer les traces de l’attaque et remettre l’hôtel à neuf, afin de pouvoir à nouveau accueillir les clients.
Dans le bâtiment principal, les impacts de balles et les traces de sang ont déjà disparu, mais pour accueillir à nouveau les clients, c’est un monumental chantier qui s’impose, comme ici dans la salle de restaurant de l’hôtel, l’un des lieux les plus touchés par l’attaque.
« Je m’appelle Fadwa. Je travaille à l’hôtel en tant que Spa manager mais vu la situation, on fait un peu de tout. Nous sommes en plein travaux. On essaye de remettre en état les murs parce qu’il y a eu un grand incendie qui s’est déclenché ici, dans ce coin. On essaye de changer aussi un peu les couleurs des murs et comme ça, quand le personnel reprendra le service, cela change un peu l’esprit. Cela réveille beaucoup moins les mauvais souvenirs. C’était dans un état catastrophique ; le matériel aussi était pas mal cassé », a témoigné Fadwa.
Et parmi les travaux engagés, il y a bien sûr le nouveau dispositif de sécurité.
« Nous avons installé des portails métalliques. Il y aura, avant d’entrer, un scan bagages ; contrôle de voitures ; bureau de sécurité ; vidéosurveillance ; portiques pour laisser passer les clients et tous les murs seront rehaussés pour ne pas que l’on puisse jeter quoi que ce soit. Nous allons monter des barrières fer forgé sur tous les murs extérieurs de l’hôtel sur une hauteur de deux mètres et il y aura également un deuxième portail métallique à la sortie gauche de l’hôtel », a précisé, à RFI, Gary Ellis, le directeur de l’hôtel Radisson, de Bamako.
Trois employés de l’hôtel figurent parmi les victimes de l’attaque. Certains salariés ont demandé encore un peu de temps avant de reprendre le travail.
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