Au nombre des entraves à la fluidité et à la compétitivité des activités commerciales intra sous-régionales, Amadou Bâ a listé le manque d’information sur lequel ont porté les activités d’imprégnation, de mobilisation sociale et de plaidoyer impliquant tous les acteurs (transporteurs, corps habillés et populations) par le biais de la presse écrite, télévisuelle et électronique, en général.
Ensuite, les exemptions douanières sur les produits du cru sont souvent ignorées. Les procédures et les documents du commerce ne sont pas harmonisés. De même, il y a un manque d’harmonisation de la règlementation sur le transport.
M. Ba a également indiqué l’existence d’interdits et de restrictions sur certains produits, comme le maïs dont l’exportation est prohibée par le Mali, en violation des textes communautaires. Et enfin, les prélèvements illicites qui sont le fait des abus à différents postes de contrôle officiels et fictifs.
Les rapports produits sont à cet effet édifiants, puisque les résultats d’enquêtes du 3ème trimestre 2010 (1er juillet au 30 septembre) sur les 6 corridors (bientôt 8 avec Dakar-Bissau et Niamey-Cotonou) montrent qu’il y a eu quelques baisses par rapport au trimestre précédent sur les trois indicateurs : rackets, nombre de contrôles et temps de contrôles.
Même si le niveau demeure élevé à respectivement +1,85 %, +15,32% et +8,42 %. De même, le document de l’Opa/Uemoa indique que les rackets aux 100 km s’élèvent à entre 1.035 F CFA (au Ghana) et 6.939 F CFA (en Côte d’Ivoire).
Alors que les durées aux contrôles varient de 12 mn (Togo et Mali) à 15 mn (Sénégal). Sur notre corridor entre Dakar et Bamako (1.476 km), il y a encore une moyenne de 25 contrôles, soit un ratio de 1,71 au 100 km ; 36.8813 F CFA en prélèvements illicites, soit 2 ?494 F CFA aux 100 km ; 196 mn de retards, soit 13 mn aux 100 km.
Ainsi, pour la densité des contrôles (2,28 en moyenne), le Sénégal se classe 2ème, ne devançant que la Côte d’Ivoire (2,54).
La plaidoyer aurait engendré une diminution des contrôles sur le corridor Dakar-Bamako de l’ordre de respectivement -31,87% et -19,72% entre les 3ème trimestres 2009 et 2010 et les 2ème et 3ème trimestres 2010.
Ce corridor, le dernier à être inscrit à l’Opa, fait mieux que les autres, puisque sur les trois critères retenus, il n’est ni le plus tracassier, ni le plus contrôlé, ni le plus lent.
Alors que les autorités des deux pays ont pris l’engagement de réduire les postes de contrôles officiels à trois.
Source le Soleil
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