Au Mali, l’actuelle saison touristique ressemble à la précédente. La destination Mali n’est plus prisée depuis quelques années. La présence d’al-Qaïda, non loin de certaines zones touristiques, et les mesures de prudence des pays occidentaux qui déconseillent à leurs ressortissants de se rendre dans des zones touristiques du Sahel, ont fait leurs effets. Les pertes dans l’industrie touristique du Mali durant les deux dernières années s’élèvent à plus de 50 milliards de Francs CFA.
Le secteur touristique au Mali traverse sa plus grave crise des vingt dernières années. Les touristes ne viennent plus vraiment et les hôtels, notamment dans le nord du pays, ferment. Alors que les guides touristiques ont mauvaise mine tout comme les artisans qui se retrouvent avec des très nombreux articles invendus qui étaient autrefois prisés par les touristes.
Une crise liée à la sécurité
Au total, plus de 8 000 personnes vivant directement ou indirectement du tourisme, essentiellement au nord du Mali, ont perdu leurs emplois durant les deux dernières années. Sur la même période, alors que l’industrie touristique devenait l’un des moteurs de l’économie malienne, les recettes ont énormément chuté : plus de 50 milliards de Francs CFA de pertes.
Pour expliquer ces mauvais chiffres, Le gouvernement malien pointe du doigt les pays occidentaux qui évoquent des problèmes de sécurité pour déconseiller à leurs ressortissants de se rendre dans des zones désertiques ou semi désertique.
Mais al-Qaïda est bien une réalité dans le sahel, et le Mali désormais ne veut plus se présenter comme « simple victime ». C’est très probablement pourquoi le Conseil de défense, présidé par le chef de l’état malien Amadou Toumani Touré, qui vient de se tenir à Bamako, a décidé de sécuriser des axes routiers et les sites touristiques du pays.
Par RFI – 01/08/2011