Vente de cartes de recharge : Orange-Mali veut organiser sa chaîne de distribution, les revendeurs s’y opposent

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Suite à une grève des revendeurs et  grossistes, décrétée le mercredi 10 juillet dernier, la direction d’Orange Mali veut organiser sa chaine de distribution de ses cartes de recharge pour l’intérêt de ses partenaires agrées et de l’Etat. Une innovation qui n’est du goûts des revendeurs qui ont tenu hier un sit-in devant le siège de la société. 

 

 

En disant agir pour l’intérêt de ses clients, de ses partenaires et de l’Etat, la société Orange Mali entend  organiser sa chaine de distribution des cartes de recharge. L’information a été donnée hier mercredi 16 juillet lors d’un point de presse dans les locaux de DFA Communication en présence des cadres de la société.

 

 

Selon son directeur commercial, Mamadou Lamine Traoré, la démarche des grévistes n’est nullement  légitime en ce sens qu’elle apparait comme une tentative de rupture de la chaine  de distribution. Pour preuve, Orange Mali travaille avec plus d’une trentaine de partenaires, distributeurs (PDG) autrement appelés Masters sur la base d’un contrat. Ceux-ci à leur tour travaillent de façon informelle avec les demi-grossistes qui sont les fournisseurs des revendeurs ou détaillants.

 

 

Malgré l’absence d’un contrat formel entre Orange et les deux derniers groupes, la société pense à eux en leur cédant ce qu’elle ne donne pas à ses partenaires directs (les PDG) dont 13 milliards de francs  CFA qu’elle réverse chaque année aux acteurs de sa chaine de distribution.

 

 

Ainsi, selon la clé de distribution mise en place, Orange cède 3% de ce montant à ses partenaires directs, 2%  aux demi-grossistes et 5% aux détaillants.

 

 

Malgré cette marge non négligeable, les deux derniers maillons de la chaine de distribution ont commencé depuis longtemps à menacer l’existence des PDG qui sont les véritables courroies de transmission entre Orange et les autres acteurs de la distribution. Les demi-grossistes et les revendeurs exerçaient à violer le schéma de distribution tracé par Orange selon lequel chaque demi-grossiste doit traiter avec le grossiste (master) de son secteur. Mais pour une plus large marge bénéficiaire, certains masters ont été contraints de revendre les cartes de 1000 à 925 alors qu’ils doivent la vendre 900 F CFA d’où une perte 25 F CFA. Du coup, au lieu de 3% de bénéfice des PDG ne gagnaient que 0.2% alors même qu’ils doivent faire face aux charges des impôts et des salaires. Si certains grossistes gagnent dans cette concurrence dite « déloyale », d’autres sont menacés de fermer boutiques. Face à cette situation, martèle, Mamadou Lamine Traoré, orange est intervenue pour sauvegarder l’intérêt de tous ses grossistes (partenaires contractuels), ceux de ses clients et de l’Etat. Il devient, selon lui, un impératif pour Orange Mali d’éviter une rupture (même artificielle) de cartes de recharge.

 

 

Du fait de cette concurrence déloyale semblable à un chantage, au lieu de 100 FCFA de bénéfice sur une carte de 1000 F CFA le grossiste ne gagne que 25 F CFA. Finalement le grossiste ne gagne que 1000 F CFA sur charge millions de vente.

 

 

Tout en reconnaissant une désorganisation interne dans leur rang, le porte-parole des PDG, Moussa Fofana, salue l’assistance d’Orange face à une menace à leur travail. Comme solution, il demande à Orange Mali de procéder à une rétention directe de leur commission et la leur reverser à la fin du mois.

 

 

Mais hier jeudi 18 juillet, les revendeurs et demi-grossistes ont organisé un sit-in devant la direction générale d’Orange-Mali pour dénoncer ce changement initiée par l’opérateur global de télécommunication. Ils promettent de continuer leur mouvement jusqu’à satisfaction de leur doléances.

 

 

Jusqu’où ira cette guerre aux intérêts ?

  1. A.    Cissé 

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