Troisième licence de téléphonie : Place à la suite judiciaire devant le pole économique

4
Appolinaire COMPAORE
Appollinaire compaoré

La procédure d’attribution de la troisième licence de téléphonie, qui avait été épinglée par le Vérificateur général, a donné lieu à une suite judiciaire. Pour ceux qui sont impliquées dans l’attribution douteuse de la troisième licence de téléphonie à Planor-Afrique d’Apollinaire Compaoré, au détriment de notre compatriote Cessé Komé injustement écarté, l’heure est arrivée de répondre de leurs actes, devant les tribunaux. Des enquêtes préliminaires sont en cours devant le pôle économique.

 

Sous la transition, alors que notre pays traversait des moments incertains, géré par un Triumvirat, des marchés ont été passés au mépris des règles. Certains de ces marchés passés par entente directe par le gouvernement de la transition, ont défrayé la chronique parmi lesquels, celui de la troisième licence de téléphonie, qui fait des vagues aujourd’hui. Irrégulièrement attribué à 55 milliards de F CFA à Planor-Afrique d’Apollinaire Compaoré, au détriment de notre compatriote Cessé Komé injustement écarté, la troisième licence a été épinglée par le Vérificateur général Amadou Ousmane Touré, qui a demandé son annulation pur et simple pour une réattribution sur des bases saines. Le rapport du Bureau du Vérificateur général, ainsi communiqué à la justice, a donné lieu à une suite judiciaire. Le procureur du pole économique ayant ouvert une information judiciaire pour « délit de favoritisme », des enquêtes préliminaires sont en cours, donnant lieu à des écoutes de témoins, mais aussi de présumés auteurs ou complices. Au nombre des personnalités auditionnées par la brigade de recherche du Pôle économique, on note le ministre des Télécommunications, des Nouvelles technologies, de l’Information et de la Communication (Ntic) de l’époque, (la transition) Bréhima Tolo. Selon des sources judiciaires, certains membres de la Commission technique d’appui (CTA) composé des cadres de départements ministériels (ayant un avis consultatif pour l’attribution de la licence) ont été également entendus par le pôle économique. Sont également dans le viseur du juge, pour délit de favoritisme dans l’octroi de la troisième licence, des responsables de la direction générale des marchés publics (DGMP) et même certains membres du gouvernement de la transition.

 

L’entrée dans la danse du pôle économique, à travers ces enquêtes préliminaires, vise à regarder de près, la procédure de passation du marché de téléphonie, pour y déceler les irrégularités manifestes, les entorses préjudiciables à la transparence, aux fins d’annulation. Selon de nombreux financiers, il s’est agi d’un marché ayant au centre un réseau mafieux et une connexion inavouable impliquant certains membres du Triumvirat (Dioncounda Traoré- Amadou Aya Sanogo – Diango Cissoko). L’annulation de l’appel d’offre aura pour conséquence, le lancement d’un autre sur des bases plus honnêtes et justes.

B.Daou

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Je me pose la question de savoir: qui va payer ou rembourser les 55 milliards, si le contrat venait à être annulé.

  2. Plus de 3 ans juste pour attribuer une licence de téléphonie…… N’importe quoi!!!!!!!!!!!!!!!

  3. Cessé KOME est une entité pleine de magouille dans ce Mali actuel, il est impliqué dans trop de malversations qui n’honorent pas notre cher Mali. Je reste certain que notre pays a besoin plus que jamais de toilettage pour son image de marque et je suis convaincu que ce jour est très proche.

  4. Voici un pays où la honte engraisse au lieu de tuer.Pourquoi,au Mali,chaque responsable pense pouvoir voler impunément les maigres deniers publics sans aucune conséquence judiciaire? Dioncounda , en plus de cette affaire de troisième licence,doit aussi préciser aux maliens l’utilisation des fonds encaissés sous couvert d’effort de guerre qu’il a encaissé auprès des gouvernements amis du Mali.La Guinée Equatoriale,le Gabon et l’Angola ont tous mis la main à la poche.Ces sommes attribuées au mali ne sont jamais arrivées à leur destination, les caisses du trésor public.Où donc le Président de transition et sa fille ont mis cet argent devant permettre de soulager la souffrance des populations qui croupissaient sous les délestages pendant la transition?On ne lâchera l’affaire que si la justice se penche sérieusement sur la question et nous dire la suite qu’elle lui réserve.Comme quoi,un mafieux peut en cacher un autre.Pauvre mali

Comments are closed.