Tribune – Redresser Sotelma-Malitel

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La première visite du « citoyen français » Jacques Chirac au Mali était attendue avec une certaine curiosité. En effet, du temps de sa présidence, il avait déjà effectué deux visites confirmant du coup la qualité des relations entre la France et le Mali.
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rnAmadou Toumani Touré, fidèle à lui-même, a réservé à l”ancien président Français, qui a encore choisi de visiter notre pays, un accueil digne d”un chef d”Etat en exercice. Cette attitude du président malien qui ne surprend aucun Malien, car conforme à nos valeurs séculaires : le Mali n”a pas que des intérêts mais a aussi des amis.
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rnC”est dans ce contexte de célébration de l”amitié malianno-française que des esprits malintentionnés ont choisi pour s”attaquer aux sociétés françaises, au motif que trois d”entre elles ont résilié leur contrat d”abonnement avec Sotelma-Malitel. Il n”y a malheureusement qu”au Mali que le ridicule ne tue pas. Résumer les relations Mali-France (notre 1er partenaire) à trois contrats, c”est faire preuve de légèreté.
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rnDans le contexte de libre concurrence qui caractérise le monde d”aujourd”hui, pensez que les Maliens, voir les consommateurs vont garder leur contrat Sotelma-Malitel, uniquement parce qu”elle est une entreprise malienne, relève de la pure utopie.
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rnL”étonnant dans tout cela, c”est qu”un rapport de l”Union internationale des télécommunications (UIT) traite de la concurrence dans le domaine des télécommunications. Les responsables de Sotelma-Malitel ont-ils lu ce rapport, sinon voici résumé la partie en substance : « l”expérience a montré qu”une concurrence libre et ouverte est avantageuse pour les consommateurs et la société prise dans son ensemble puisqu”elle garantit des prix plus faibles, de meilleurs produits et services d”un caractère plus novateur et un choix élargi pour le consommateur ».
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rnEn terme clair, c”est la qualité et la pertinence de l”offre qui conditionnent le choix des consommateurs et non la xénophobie, ce que devrait comprendre Sotelma-Malitel au lieu de susciter des articles dans la presse.
rnDans un contexte concurrentiel, les entreprises et sociétés qui n”arrivent pas à comprendre les consommateurs et à répondre à leurs besoins risquent de perdre ces derniers et de voir rétrécir leurs marges bénéficiaires. C”est ce qui a certainement motivé CFAO, l”ambassade de France et le Sofitel à aller vers la meilleure offre de services de télécommunications.
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rnContrairement à ce qui semble être une conviction à Sotelma-Malitel, la concurrence ne vise rien d”autre qu”à récompenser l”esprit d”entreprise, l”adaptation et l”enthousiasme et à punir le laxisme et l”indifférence face aux besoins des clients.
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rnAujourd”hui avec importance sans cesse croissante du secteur des télécommunications dans notre pays, les Maliens ne peuvent plus supporter la léthargie et l”indifférence qui a caractérisé pendant longtemps ou encore plus aujourd”hui la fourniture de services et de produits par Sotelma-Malitel.
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rnEn lisant les attaques dans la presse, nous nous demandons si ceux-là qui sont chargés de gérer les destinées de notre opérateur historique sont à hauteur de mission. Sinon comment comprendre, qu”après avoir obtenu presque toutes les concessions de la part des autorités, après avoir eu main libre pour opérer les changements souhaités, ces responsables peinent à montrer les premiers bénéfices du changement.
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rnQuatre ans après l”arrivée d”un deuxième opérateur, 2 millions de Maliens supplémentaires ont accès au téléphone, plus de 1000 localités sont couvertes par le réseau. Internet, avant un luxe, est arrivé à nos domiciles nous permettant du coup d”avoir accès au téléphone fixe à domicile, dans un temps record et à moindre coût.
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rnUn autre aspect, pas des moindres est traité dans le même rapport, il s”agit de l”interconnexion. "Il y a quatre ans, l”opérateur historique a créé une crise de l”interconnexion en faisant fi des recommandations de l”UlT.
rnCe rapport démontre à suffisance que le secteur des télécommunications est géré par des règles universelles qui s”appliquent à tous et qui profitent à tous.
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rnSi les 300 000 abonnés de Sotelma-Malitel n”existaient pas, leur communication n”existerait pas. Il en est de même pour les 2 millions d”abonnés Orange qui, par leur existence apportent des revenus substantiels à Sotelma-Malitel. Alors est-il possible de dire que la présence d”Orange ne profite pas à Sotelma-Malitel ?
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rnLes résiliations récentes de contrat ne doivent pas faire paniquer l”état-major de Sotelma-Malitel car d”une manière ou d’une autre elle y gagnera car ni l”ambassade de France, ni Sofitel, ni CFAO, ne peuvent empêcher leurs employés d”appeler des lignes Sotelma-Malitel.
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rnEn conclusion, à nos amis de Sotelma-Malitel, qui cherchent mordicus une justification à la perte d”une bonne partie de leur part de marché, nous conseillons de prendre l”exemple sur la BIM-SA. Son jeune PDG dynamique, dans un contexte fortement concurrentiel (12 banques pour certaines appartenant à de gros et puissants réseaux bancaires internationaux) a pu redresser au bout d”un an la barre sans créer d”incident diplomatique et sans tambour ni trompette.
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rnAly Diawara (enseignant à la retraite Sirakoro Meguetan) – 19.12.2007

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