Téléphonie Mobile/Orange-Mali : Arnaque à ciel ouvert !

1

Le géant en téléphonie mobile, Orange-Mali, est décrié par les Maliens. En cause : les coûts exorbitants  de ses services généralement hors de portée du citoyen lambda.

Orange-Mali fait partie des plus bénéfiques de la filiale du groupe français Orange. Et cela, grâce au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans notre pays. Le Malien passe généralement plus de temps avec son téléphone qu’avec n’importe autre compagnon. La filiale française Orange-Mali est depuis fort longtemps maître dans l’art de l’arnaque. Les Maliens découvrent peu à peu le vrai visage de cette société qui vise uniquement à appauvrir le Malien. Le premier service excessivement cher est la 4G. Bien que cela ait été négocié par nos plus hautes autorités avec sérieux et dévouement, la connexion 4G est un service hors de la portée des Maliens. Et c’est le système de facturation qui touche toute la population. Il fait aujourd’hui grincer des dents chez les consommateurs maliens. Cela, en parfaite inadéquation avec les autres tarifs dans la sous-région.

Pourtant, certaines sources indiquent que la vitesse de connexion augmentera de 341 kbps à 1,2 Mbps. Or (en France elle s’élève à 42 Mbp), le prix est resté inchangé, mais au niveau du temps d’utilisation, vous épuiserez 500 Mo en moins de 8 minutes, soit 2Go en 30 minutes sans tenir compte de l’instabilité de leurs mauvaises installations, et aucune offre d’Internet illimité à l’horizon. Toutes choses qui vont sans nul doute continuer à ronger les maigres ressources du Malien en l’appauvrissant.

Ces difficultés s’ajoutent au répondeur. Il est surfacturé à coût de millions par jour. Alors qu’à l’arrivée de la société Orange-Mali, le répondeur jusqu’à un certain moment était gratuit, ce qui permettait à un certain nombre de Maliens de régler des urgences sans dépenser des unités. Mais, au fil du temps, la société a procédé à une autre méthode qui est la facturation à la seconde. Pis, elle est montée à la vitesse supérieure en facturant le répondeur, faisant du Mali une singularité  dans la sous-région. En Guinée, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, le répondeur n’est pas payant.

L’Agence malienne de régulation des télécommunications et de la poste (AMRTP), censée alerter, ne réagit pas. Or, ailleurs, notamment en Côte d’Ivoire, le régulateur des télécommunications, l’ARTCI, a, il y a quelques mois, sanctionné les trois opérateurs téléphoniques pour manquement au niveau de la qualité du service après un audit portant sur l’année 2015.

C’est ce qu’a révélé le site Financial Afrik dans sa parution de septembre 2017. À en croire le site, l’amende infligée porte sur environ 5 milliards FCFA. Orange, MTN et Moov devront respectivement payer 2,088 milliards FCFA (0,5% du chiffre d’affaires en 2015), 1,736 milliards FCFA (0,61 % du CA) et 1,150 milliards FCFA (0, 95 % du CA).

Cet audit a consisté notamment à une série de mesures (20 000 au total) qui ont mis à jour des insuffisances au niveau des offres de services sur les réseaux 2G, 3G, les services voix et la data. L’enjeu, pour le régulateur, est de veiller à ce que les compagnies se conforment à leur cahier des charges contractuel.

Par contre au Mali, notre régulateur ne semble pas s’inscrire dans cette logique.

Zan Diarra

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.