Tous les ingrédients sont réunis pour l’arrivée d’un 4ème opérateur de téléphonie mobile globale dans notre pays. L’information émane de la voix la plus autorisée. Celle du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, lors du traditionnel point de presse du Gouvernement, tenu le jeudi 05 octobre dans l’après-midi. Déjà avant l’adoption du cahier de charges de ce 4ème opérateur par le Régulateur, le Gouvernement s’est muni de toutes les précautions adéquates en posant des balises solides et avantageuses pour le consommateur malien.
Profondément imbu du calvaire des consommateurs locaux des services des télécommunications, le ministre Touré a posé l’équation en ces termes : « Vous consommateurs vous souffrez de quoi ? ». ET de poursuivre : « vous souffrez de la situation de duopole qui caractérise le secteur des télécommunications. A savoir la présence seulement de deux opérateurs ». Cela, même si le 3ème opérateur avec sa licence depuis 2011 a promis à l’Etat d’effectuer son premier test commercial en octobre de cette année. Sans s’opposer, ni vouloir retirer la licence à ce 3ème opérateur, l’Etat s’est retrouvé dans l’obligation d’enclencher le processus pour délivrer une 4ème licence. Ce processus dira le ministre de l’Economie numérique et de la Communication durera 6 mois, au bout duquel la 4ème licence sera attribuée. « L’Etat a été très clair, les principes ont été définis. Pour qu’il y ait de la transparence totale, l’Etat a décidé qu’il faut maximiser cette licence là » a précisé le ministre Touré avant de lever toute équivoque sur ce qui pourra être son coût. Cette tâche sera confiée à une commission composée des représentants des départements ministériels, qui vont définir les contours juridiques de l’appel d’offre avant de soumettre leurs propositions à l’AMRTP (Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications et des Postes). « Comme dispose la législation en la matière c’est le régulateur qui a en charge de rédiger le cahier de charges » a déclaré Arouna Modibo Touré avant de revenir sur certaines recommandations du Conseil de cabinet du 30 mars 2017. De ces recommandations importantes rappelées par le ministre Touré, on peut retenir : que la 4ème licence n’ait aucun lien avec le 3ème opérateur (Alpha Télécom), interdiction de recruter une banque d’affaires pour accompagner le processus et permettre au Mali de tirer un grand profit du processus, c’est-à-dire maximiser le coût de la licence.
En outre le ministre Touré a donné l’assurance sur les grands avantages que le Mali bénéficiera de l’octroi de cette licence. A cet effet il citera entre autres les retombées positives pour le Trésor public, les ressources supplémentaires pour le fonds d’accès universel et les emplois directs et indirects qui seront créés. Que peut-on espérer de plus ?
Moustapha Diawara