Les travaux de la 6è réunion du Comité des régulateurs nationaux de télécommunications des Etats membres de l’Uemoa (Crtel) se sont tenus, à Bamako les 21 et 22 octobre dernier, en présence des délégations des Etats membres : Benin, Niger, Burkina Faso, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Cote d’ivoire, Sénégal, Mali. Deux jours durant, présidents directeurs généraux et directeurs généraux des régulateurs nationaux, ont planché sur une question sensible : «Les marchés pertinents : définition, délimitation, analyse concurrentielle, réglementation et identification des opérateurs puissants ».
Initialement programmée en 2012, cette 6è réunion du Crtel n’a pu se tenir à la date prévue. La commission de l’Uemoa, dans un élan de solidarité avec le Mali, a alors opté pour son report au lieu de sa délocalisation.
Le Dr Choguel K Maïga, président directeur général de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (Amrtp), -structure coorganisatrice de la 6è réunion- a remercié la commission de l’Uemoa pour avoir accepté tenir ces assises à Bamako, malgré le contexte de crise. Occasion aussi pour le Pdg de l’Amrtp, de rappeler l’importance d’une rencontre qui rentre dans le cadre globale des initiatives tendant à l’amélioration des relations entre opérateurs et les consommateurs des services des télécommunications.
Le représentant du représentant résidant de la commission de l’Uemoa, a d’abord félicité le gouvernement du Mali pour avoir a organisé (à Bamako) dans des délais courts cette 6è réunion du comité des régulateurs nationaux des télécommunications des Etats membres de l’Uemoa.
«Le conseil des ministres de l’Uemoa, en créant le Crtel par décision N°09/2006/CM/Uemoa, fait des Autorités de régulations, des acteurs majeures et incontournables pour le développement du secteur des télécommunications dans l’union », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que les textes de création du Crtel font cette structure «une instance consultative dont le rôle majeur est de faire des propositions permettant à la commission de l’Uemoa d’être à l’avant-garde du secteur des télécommunications et des Tic, en perpétuel mutation ». Dans un discours assez tranchant et dans lequel aucune place n’était faite à la complaisance, le représentant de la commission a évoqué les dysfonctionnements internes, notamment les divergences qui empêchent le comité de fonctionner normalement. «Après cinq réunions, seulement un projet relatif aux lignes directrices sur l’homologation des équipements de télécommunications, a été produit par le comité», a précisé le représentant de l’Uemoa qui qualifie d’insuffisant un tel bilan au regard des objectifs fixés lors de la création du Crtel.
Pour le ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Jean Marie Sangaré, le Crtel a vécu 10 ans durant lesquelles il (le Crtel) a enregistré «des résultats satisfaisants, mais aussi, des contreperformances dues à l’insuffisance d’implication de tous les acteurs dans la réalisation des activités décidées collégialement…». Aussi, le ministre Sangaré, après avoir rappelé les objectifs majeurs qui sous tendent la création du comité, a invité les participants à faire, individuellement et collectivement preuve de plus d’engagement et d’implication dans l’exécution des programmes visant le renforcement des capacités des différents organes nationaux et une meilleure coordination et harmonisation de la politique commune de l’Uemoa.
Papa Sow Maliweb.net