Résiliation des cartes SIM non encore activées : La guerre des délais entre opérateurs et revendeurs

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L’Association malienne des revendeurs de cartes de recharge (Amarcr) demande à Orange et Malitel de respecter la date du 9 avril 2016, fixée par le gouvernement pour l’identification de l’ensemble des puces.

Les revendeurs de cartes SIM étaient au bord de la colère lors d’une conférence de presse qu’ils ont animée la semaine dernière à la Maison de la Presse. Objectif : exprimer leurs préoccupations à la gestion des cartes SIM non encore activés. Ainsi, ils ont exprimé leur opposition à la décision prise par les opérateurs Orange et Malitel de résilier les puces non encore identifiées dès ce 15 août 2015. Cette mesure engendrerait de grosses pertes pour les revendeurs de cartes SIM qui estime à plus d’un milliard et demi la somme qu’ils ont injectée dans l’achat de leurs produits. Partant, ils ont demandé aux opérateurs de téléphonie de se conformer à la date du 9 avril 2016 fixée par le Gouvernement comme délai limite à l’indentification de l’ensemble des cartes SIM. Et le président de l’Amarcar, Madane Traoré, de proposer aux opérateurs de procéder à des ‘’promo bonus’’ pour accélérer l’épuisement des stocks de cartes SIM en leur possession. Aussi, les revendeurs se sont-ils opposés à la proposition faite par les opérateurs de téléphonie de racheter à 400 FCFA l’unité, l’ensemble des puces SIM en stock. Cette situation, à les en croire, n’engendre que perte pour eux. «Puisque pour avoir des puces, nous sommes souvent obligés d’acheter leurs téléphones promo à environ 3000 F l’unité, pour ensuite  la revendre à 17.500 F aux clients. C’est presque la moitié de ce que nous avons investi pour avoir les puces», explique un revendeur.

Par ailleurs, si l’Association des revendeurs de cartes se dit favorable à l’identification, elle tient toutefois à ce que la vente de celles-ci se fasse pour les revendeurs.

Il faut dire que l’Amarcr s’inquiéte des risques que ses membres encourent désormais, si la date du 15 août est maintenue. Plusieurs d’entre eux pourraient voir leurs affaires péricliter. Il importe de rappeler que le nombre de revendeurs est estimé à 5000 jeunes pour un chiffre d’affaires qui atteint plusieurs milliards de nos francs.

C’est pourquoi, il est souhaitable que les deux camps, en l’occurrence les opérateurs et les revendeurs, arrivent rapidement à un terrain d’entente pour ainsi éviter ce qui pourrait ressembler à un drame social.

Boubacar SIDIBE

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