Absence de prestation Amo (Assurance maladie obligatoire), non-paiement de l’indemnité de départ à la retraite, les travailleurs de la poste broient du noir. Une situation reconnue par la direction qui promet d’y remédier dans les meilleurs délais.
Les postiers sont «sevrés» depuis des mois de la prestation Amo (Assurance maladie obligatoire). «Les droits sontfermés», ont dû s’entendre dire beaucoup de travailleurs de la poste toutes les fois où ils se sont présentés dans un centre de santé. Cette situation perdure depuis des mois sans qu’on arrive à y remédier.
De fait, les travailleurs ne comprennent pas pourquoi et comment ils ne bénéficient pas de la prestation Amo. Surtout que des montants sont prélevés à la fin de chaque mois sur leur salaire. Une somme qui doit être normalement versée à l’INPS (l’Institut national de prévoyance sociale), qui, à son tour, doit reverser la quote-part de la CANAM (Caisse nationale d’assurance maladie) afin de permettre aux postiers d’en bénéficier.
Ce travail, assurent nos sources, n’est pas fait par la direction générale de la poste. «On nous prélève de l’argent sur nos salaires pour des prestations qui nesont pas versées aux prestataires», tranche un travailleur, qui parle même «d’escroquerie» de la part de la direction générale. Ce qui a pour conséquence, le non-paiement des indemnités de départ des travailleurs qui ont fait valoir leurs droits à la retraite en décembre 2018.
À l’en croire, les partants à la retraite n’ont, à ce jour, bénéficier d’aucun kopeck, par la faute de la direction générale qui n’a pas payé la part patronale à l’INPS. «Ces problèmes sont réels», reconnaît Ibrahima Haïdara, le Président Directeur Général de la poste, qui a rappelé le contexte dans lequel il a pris la tête de l’entreprise. «Les activités étaient arrêtées et la poste était criblée de dettes de toute part», a-t-il affirmé.
Concernant la question de l’AMO, il a affirmé que la poste doit plus de deux milliards de FCFA à l’INPS. Un passif qui n’a pas été épongé au moment de la privatisation de la Sotelma-Malitel en 2009, qui,il faut le rappeler, formait avec la poste uneseule et même entité. «Ce qui fait que l’argent versé par la structure est considéré par l’INPS comme une partie de sa dette», a-t-il expliqué. Toutefois, Ibrahim Haïdara promet de tout mettre en œuvre pour résoudre le problème dans les meilleurs délais. «Les techniciens travaillent d’arrache-pied et je dois rencontrer le DG de l’INPS dans les prochains jours pour débattre de la question», a-t-il précisé.
Selon le PDG, les employés avaient deux mois d’arriérés de salaire au moment où il prenait ses fonctions en juillet 2018. Il a indiqué avoir tout mis en œuvre afin d’assurer la pérennité des salaires. «Ce qui est aujourd’hui une réalité», se réjouit-il.
En ce qui concerne le paiement de l’indemnité de départ à la retraite, le PDG affirme n’attendre que la subvention de l’Etat pour régler la question. Ibrahim Haïdara assure en outre que le trésor public n’a encore versé un franc depuis le début de l’année. Tout en affirmant comprendre la déception des retraités, il leur demande de prendre leur mal en patience.
Pour mettre fin à ces problèmes, le PDG de la poste demande l’accompagnement de l’Etat. Il dit pour sa part se battre pour le renouveau de la poste. Et c’est dans ce cadre qu’il a initié plusieurs innovations qui, selon lui, généreront des ressources.
Abdrahamane Sissoko
Source : Le Wagadu
mr sissoko je vous rappelle que la séparation de la poste et les télécommunications a été effective en fin 1989 et c’est à la suite de cela que les télécommunications sont devenues SOTELMA en 1989. ça n’a rien à voir avec la privatisation de SOTELMA-MALITEL de 2009. depuis octobre 1989 sotelma n’a rien à voir avec la poste
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