Orange Money : les agents des kiosques manifestent leur ras-le-bol

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       Orange  ” Non aux licenciements arbitraires “, tel était le slogan utilisé par les jeunes garçons et filles sortis nombreux dans les rues de Bamako pour manifester leur colère vis-à-vis du traitement qui leur est infligé par les responsables de Orange Money. C’était dans la matinée du mercredi dernier, 19 Mars.

Très tôt le matin, les jeunes filles et garçons, gérants de kiosques Orange Money,  mécontents de leur situation de travail ont pris d’assaut les rues de Bamako avec comme point de départ la direction de ladite structure située en face de la direction nationale de l’INPS. Le slogan qu’on pouvait entendre de ces jeunes était : ” Non aux licenciement arbitraires de nos collègues “.

Informés par une connaissance, nous nous sommes rendus sur le lieu en vue d’obtenir des informations relatives à la cause de cette grève.

En effet, depuis un certains temps, Orange Mali pour répondre aux besoins de sa clientèle a offert un nouveau service dénommé Orange Money. Ce service permet aux clients d’épargner de l’argent, de transférer et de recevoir  de l’argent ou des crédits. C’est ainsi que des kiosques Orange Money ont vu le jour un peu partout à travers le pays avec comme avantage la résorption du chômage. Beaucoup de jeunes diplômés sans emploi ont gagné un emploi temporaire en qualité de gérant de kiosque grâce à cette politique de la société Orange Mali.

Cependant, il faut noter que si à son début, Orange Money a suscité beaucoup d’espoir chez les jeunes sans emploi, aujourd’hui cet espoir est loin d’être comblé car selon les grévistes, plus d’une cinquantaine de personnes ont été licenciées dans un laps de temps.
 

Un jeune en colère nous affirme que : ” trop de nos collègues, plus d’une cinquantaine ont été victimes de licenciement arbitraire, nous sommes vraiment très fâchés ce matin parce que la direction est en train de nous saboter, nos lois sont violées parce que dans le contrat il se trouve que chaque mois nous devons bénéficier de deux jours et demi de congé, mais ces deux jours et demi de congé sont soustraits de nos salaires. Les cas sociaux ne sont pas du tout considérés, il n’y a pas de respect entre la direction et les employés “. Parlant du licenciement un autre jeune nous évoque les raisons : ” on dit qu’il y a des vols, nous sommes d’accord avec eux car nous sommes nombreux mais il y a des gens qui sont licenciés arbitrairement, ils disent que c’est pour la non rentabilité alors que ces personnes peuvent faire une entrée de 20 à 30 millions FCFA ”

 
Pour les grévistes, l’unique chose qu’ils demandent à leurs responsables en vue d’une amélioration de leur condition de vie est la prise en compte de leur doléance. Cette doléance porte sur la remise de agents licenciés dans leurs droits, la sécurisation des kiosques et l’octroie des congés.

Mamadou BALLO

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5 COMMENTAIRES

  1. Les agents racontent du pipo. Orange Money est devenue une véritable arnaque de la aprt des ces agents. Faits l’expérience : envoyez de l’argent entre bamako et n’importe quelle destination, vous payez les frais d’envoi ici et au paiement, l’on vous extorque un montant équivalent ou plus à ce que vous avez déjà payé. C’est une pratqiue qui est devenue courante.Demandez à n’importe quel usager du service, à Gao notamment où une véritable filière du vol et du détournement a été institué par les agents de Orange Money. C’est bien fait de la part de la Direction :quand on vous donne du travail, vous pensez tout de suite à dépouiller vos propres compatriotes, sans honte.La Mali a changé, vous l’apprendrez à vos dépens.

  2. Nous allons nous ridiculiser encore devant le monde avec cette commission vérité machin…Mais s’il le faut, allons-y, nous parlerons de la mort de Cabral, de Taoudénit et de beaucoup d’autres. Les maliens doivent énormément réfléchir avant d’ouvrir la boite de pandore. Nous ne sommes pas des sud africains, la population est plus intellectuelle et comprend mieux certaines choses, d’ou la réussite en son temps de leur commission vérité et réconciliation sans justice. Ici au Mali, c’est tout le contraire et dans notre commission il y’a justice. S’il y’a justice pourquoi alors parler d’autres choses, partons directement aux enquêtes et jugeons. La justice ne laisse pas de place au pardon, elle sanction et c’est tout. Une mauvaise négociation vaut mieux qu’un bon jugement.

  3. Nous allons nous ridiculiser encore devant le monde avec cette commission vérité machin…Mais s’il le faut, allons-y, nous parlerons de la mort de Cabral, de Taoudénit et de beaucoup d’autres. Les maliens doivent énormément réfléchir avant d’ouvrir la boite de pandore. Nous ne sommes pas des sud africains, la population est plus intellectuelle et comprend mieux certaines choses, d’ou la réussite en son temps de leur commission vérité et réconciliation sans justice. Ici au Mali, c’est tout le contraire et dans notre commission il y’a justice. S’il y’a justice pourquoi alors parler d’autres choses, partons directement aux enquêtes et jugeons. La justice ne laisse pas de place au pardon, elle sanction et c’est tout. Une mauvaise négociation vaut mieux qu’une bonne justice. Attention

  4. Monsieur de la presse, approchez les deux parties et narrez nous les faits, rien que les faits.
    Beaucoup de nos compatriotes ne lisent pas les clauses d’un contrat. Une activité à but lucrative, qui fait face à la concurrence ne peut se permettre de jouer dans le social.
    Déjà qu’ils ont un congé; c’est bien. Ils peuvent prendre un avocat mais le procès est perdu d’avance car le contrat est clair.
    Que ces jeunes pensent à leur situation anterieure et aux facilité accordée par orange

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