Opération d’identification des abonnés de la téléphonie mobile et d’internet : Deux jours pour s’identifier, ou disparaître…

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A deux jours de la fin des opérations d’identification des abonnés de la téléphonie mobile et d’internet, lancées  officiellement le 15 juin 2015, les retardataires du moins les partisans de la dernière minute se bousculent devant les agents d’identification des deux opérateurs de téléphonie mobile, Orange-Mali et Sotelma-Malitel. Et si on avait pris au sérieux la campagne à outrance menée par le département de l’Economie Numérique et de la Communication ?

A moins d’une semaine de la fin de ces opérations le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication Dr Choguel Kokalla Maïga a rencontré, le lundi dernier à son département,  les directeurs généraux des deux entreprises : Orange-Mali et Sotelma-Malitel , ainsi que le régulateur, à savoir le directeur général de l’Autorité Malienne pour la Régulation des Télécommunication /tics et Postes (AMRTP). Ces trois personnalités ont fait le point au ministre et lui ont fait part des difficultés rencontrées par leurs agents dans certaines localités du Mali comme dans les régions du nord.

A noter que ces opérations  d’identification ont été lancées officiellement depuis le 15 juin 2015. Le projet est porté par le régulateur (AMRTP) et les deux opérateurs globaux de télécommunications (Orange-Mali et Sotelma-Malitel)  et l’action politique par le Gouvernement à travers le Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication.

Elles visent entre autres à donner un nom à chaque numéro de téléphone, à découvrir et reconnaitre son utilisateur. Mais aussi, à pousser les deux opérateurs de téléphonie mobile au Mali à prendre des mesures visant à permettre la protection, l’intégrité et la confidentialité des données d’indentification qu’ils pourront traiter pour localiser leurs abonnés.

Par ailleurs, cette opération d’identification des abonnés  chez les deux opérateurs globaux de télécommunications au Mali permettra de mettre fin au désordre qu’il ya dans la vente des puces. Car celles-ci, jusqu’à la date d’aujourd’hui sont vendues comme des cacahouètes dans la rue, sur les boulevards ou même dans la circulation sans que les clients n’aient à se faire identifier.

Cette pratique est très dangereuse par ces temps d’insécurité et de terrorisme car n’importe qui peut se procurer d’une puce, poser des mauvais actes et se débarrasser de sa puce acquise au coin de la rue sans laisser de traces. Et l’opération d’identification des abonnés de la téléphonie mobile mettra fin à cette situation car il ne sera plus possible de payer des puces comme des cacahouètes. Et toute personne qui refuserait de se faire identifier verra tout simplement sa ligne (son numéro) coupée. Surtout que la mesure est en vigueur dans les autres pays de la CEDEAO

Les partisans de la dernière minute en files indiennes

Lancée il y a près d’un an à grand renfort de publicités, l’opération doit en principe prendre fin demain samedi 9 avril. Mais malgré les informations données par voie de presse, à travers des campagnes de publicités au niveau de la télévision nationale, sur la radio nationale et les radios privées, nombreux sont les abonnés qui n’avaient pas pris la mesure au sérieux ou qui attendaient les derniers jours pour se faire identifier. Problème : ces derniers jours, les abonnés retardataires des deux opérateurs se voient dans l’obligation de  faire la queue pour pouvoir faire identifier leurs puces. Et ce, malgré la multiplication des points d’identification par les deux opérateurs. Et les ‘’porte à porte’’ faites par les identificateurs de ces opérateurs.

Un abonné d’un des opérateurs, nous a fait savoir qu’il est sur place depuis près de deux heures pour faire identifier ses deux numéros. Selon lui, cela fait trois jours qu’il se rend à l’agence sans succès car à chaque fois il est pressé et décide de revenir le lendemain à cause de la file indienne qu’il trouve sur place.

Mais pour les agents en charge de l’identification, c’est la faute aux abonnés qui ont préféré attendre la dernière minute.

C’est la même explication chez cet agent d’indentification rencontré à l’agence Malitel contigüe à Orabank à l’ACI 2000. Selon lui, les clients ont attendu la dernière minute pour venir les envahir alors qu’il était possible, il ya encore quelques semaines, de faire identifier son numéro en quelques minutes sans même avoir à faire la queue. A l’agence de Djicoroni, c’est le même constat.

Bref, dans toutes les agences Malitel ces derniers jours, les personnes désireuses de faire identifier leurs puces sont obligées de faire la queue et doivent attendre des heures. Cela est dû au fait que dans ce genre d’opérations, la majorité des Maliens préfèrent attendre la dernière minute, comme c’est aussi le cas pour les vignettes pour motos, pour voitures, pour le Ravec, etc…. Et nombreux d’entre eux espèrent sur une éventuelle prolongation du processus. Une évidence qui ne fait pas l’objet de discussions au niveau du département. « Après un décret pris en Conseil des ministres, le ministre a pris un arrêté pour assouplir les conditions d’identification, les opérateurs pour ne pas avoir maille à partir avec le régulateur, doivent se conformer à la mesure édictée, sinon le délai fixé » explicite notre source au niveau du MENC. Lequel poursuivra qu’au-delà du 09 avril, les non identifiés ne pourront qu’envoyer des SMS avec leurs puces et s’ils ne s’exécutent pas dans un délai raisonnable, ils perdront ce privilège aussi.

En tout état de cause, le moins qu’on puisse dire est que les abonnés sont invités à se faire identifier, où perdre leurs numeros.

  1. Diama

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