La troisième licence de téléphonie globale au Mali a été attribuée à un groupement formé par des sociétés burkinabè et monégasque, Planor-Monaco Telecom International, “pour une durée de 15 ans renouvelable” et un montant de 84 millions d’euros, a annoncé lundi le gouvernement malien.
“Le gouvernement a décidé, à la suite d’un dossier présenté par celui-ci, d’accorder au Groupement Planor-Monaco Telecom International la troisième licence de la téléphonie globale par entente directe”, selon un communiqué du conseil des ministres extraordinaire tenu lundi à Bamako.
Il a approuvé “la convention de concession de ladite licence pour une durée de quinze ans renouvelable et un montant de 55.100.388.000 FCFA (84 millions d’euros)”, précise le texte, ajoutant que Planor-Monaco Telecom International “s’est engagé à créer une société de droit malien pour porter la licence et signer avec le gouvernement du Mali le cahier des charges qui en fixe le régime d’exploitation”.
Le groupe Planor Afrique SA, selon son site Internet, est une holding appartenant à un hommes d’affaires burkinabè, Appollinaire Compaoré, et a notamment pour filiale Telecel Faso, opérateur de téléphonie mobile présent au Burkina Faso. Monaco Telecom, d’après son site Internet également, est l’opérateur global de télécommunications de Monaco et comprend des parts du groupe britannique Cable & Wireless.
“Conformément aux dispositions de la convention de concession entre le gouvernement du Mali et le groupement Planor-Monaco Telecom International qui prévoyait la création d’une société d’exploitation de la licence, la société Alpha Télécommunication Mali SA (Atel-SA), société de droit malien, a été désignée attributaire de la licence”, poursuit le communiqué officiel malien.
Selon des sources économiques au Mali, Atel-SA comprend des parts détenues par l’homme d’affaires malien Cessé Komé et de Planor.
Aux termes du cahier des charges pour la licence d’exploitation, Atel-SA “doit, au moyen de son propre réseau de téléphonie mobile, offrir au minimum une disponibilité générale sur cinq zones” incluant la capitale et les chefs-lieux de régions, l’ensemble des chefs-lieux de départements et “le long de certains axes importants et l’ensemble des territoires de leurs localités”, d’après le communiqué du gouvernement.
Selon la même source, le processus d’appel d’offres pour l’attribution de cette licence de téléphonie globale avait précédemment “conduit au choix d’un groupement qui n’a pas pu honorer ses engagements”.
Bamako a donc “décidé d’annuler la procédure et d’attribuer la licence à un investisseur crédible dans les meilleurs délais et dans les conditions prévues par les textes relatifs à la passation des marchés publics et des délégations de service public”, d’où l’entente directe.
Les deux opérateurs du secteur actuellement présents au Mali sont la Société des télécommunications du Mali (Sotelma), majoritairement détenue depuis 2009 par Maroc Télécom, et Orange-Mali (précédemment, Ikatel), du groupe France Télécom.
D’après une source spécialisée dans le secteur des télécommunications au Mali, le processus d’attribution de la 3e licence de téléphonie au Mali était en cours depuis juin 2011. Parmi les opérateurs ayant soumis des offres, figuraient Bharti Airtel (Inde) et Viettel (Vietnam).
Bon vent au nouvel opérateur. Et vive la concurrence pour le bien être des consommateurs maliens.
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