Pour informer les opérateurs économiques sur la libéralisation du code USSD (service supplémentaire pour données non structurées), le président de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes (AMRTP), Cheick Modibo Nimaga a ténu au siège de sa structure un point de presse dans la matinée du jeudi 22 novembre. L’évènement a enregistré la présence des membres du conseil d’administration et plusieurs cadres de l’AMRTP, dont le secrétaire exécutif, Elhadj Sékou Ascofaré. Selon le président de l’AMRTP, pour l’accès au code, le taux de la redevance est fixé à 1000 000 FCFA.
Ce point de presse a été marqué essentiellement par deux temps forts. Il s’agit, du mot introductif du président de l’AMRTP et une présentation PowerPoint du secrétaire exécutif de l’AMRTP.
« Au regard de notre environnement actuel numérique et d’’inclusion financière, nous avons estimé qu’il était temps de libéraliser ce code pour que d’autres prestataires de services/ fournisseurs à valeur ajoutée puissent y accéder » a déclaré le Régulateur Nimaga à l’entame de sa brève intervention. Cependant, il dira que cette libéralisation se justifie, par leur ambition pour le Mali, sa jeunesse et ce potentiel qui existe pour développer les services des télécoms dans le seul but de répondre aux préoccupations des citoyens.
Dans sa présentation, le secrétaire exécutif de l’AMRTP dira que le code USSD de format * XXX* utilise une très faible bande passante. Or ce code permet, dit-il, au choix d’activer des fonctionnalités sur son téléphone ou d’obtenir de son opérateur mobile des informations sur les services fournis.
Parlant du contexte de cette décision, il dira que ce code était de nos jours exclusivement détenu et exploité par les opérateurs de téléphonie mobile, détenteurs de licence globale. Or, souligne-t-il, la demande d’accès à ces ressources, devenues rares, pourtant stratégiques est très importante, notamment pour les banques et les autres structures qui offrent des services de monnaie et de paiement électronique favorisant de facto l’inclusion financière, actuellement forte et pressante.
« Cette situation de monopole, particulièrement préjudiciable à la concurrence et notamment à l’innovation, justifie l’intervention du régulateur qui, par décision ouvre l’accès aux codes USSD, codes considérés comme facilités essentielles dont l’accès est indispensable aux fournisseurs de services de valeur ajoutée pour proposer des services innovants » a-t-il déclaré, tout en précisant que cette initiative est une grande opportunité d’affaires pour les opérateurs économiques.
En outre, il a tenu à préciser que l’AMRTP bien avant la libéralisation de ce code USSD a réalisé une étude sur le mobile money et l’inclusion financière numérique avec tous les acteurs concernés. La suite de l’étude, dit-il, a consisté en la mise en œuvre des recommandations, dont la libéralisation de l’accès canal USSD. Laquelle, poursuit, t-il, a été réalisée par le respect des textes qui régissant le secteur des télécommunications au Mali et avec l’adhésion totale et constructive des opérateurs, détenteurs de licence globale à travers l’adoption de la décision N°18-0045-/AMRTP à la date du 05 juillet 2018.
Par ailleurs, les interrogations des hommes de media ont porté sur le montant de la redevance, l’impact de cette opération sur le quotidien des Maliens et le mode d’accès au code.
En réponse à celles-ci, il dira que le taux de la redevance est fixé à 1000 000 FCFA. « Vous utilisez déjà tous les jours sans vous en rendre compte. Il s’agit maintenant d’élargir le service à d’autres besoins » a-t-il répondu en guise d’impact. Pour l’accès au code, il dira que l’opérateur exerçant en toute légalité doit se présenter à l’AMRTP pour dument remplir une fiche et payer sa redevance.
Par Moïse Keïta