Le Sénégal met en application ses mesures à partir de ce lundi : Echec et mat pour le négociateur en chef, Sada Samaké

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Sada Samake
Ministre de la securite, Colonel Sada Samake

C’est à partir de ce lundi 3 mars que le Sénégal met en application, de «façon rigoureuse», les mesures prises contre les transporteurs maliens. Les négociations engagées par les deux parties ont tourné en faveur de Dakar, qui n’a concédé qu’un délai d’une semaine de grâce. Bamako perd la face et courbe l’échine. Suivez plutôt notre regard.  

 

 

 

Suite aux mesures unilatérales, et peu fraternelles, prises par le gouvernement sénégalais pour contraindre les camions maliens de transport de marchandises sur les corridors Dakar – Bamako – Dakar à se ravitailler en carburant au Sénégal, le gouvernement du Mali a dépêché dans ce pays frère une délégation ministérielle.

Composée du Général Sada Samaké, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, du Directeur national des transports, Sidy Kanouté, du Président du Conseil malien des Chargeurs, Ousmane Babalaye Daou, du Président du Conseil malien des Transporteurs Routiers, Youssouf Traoré, cette délégation a été renforcée sur place par des diplomates maliens.

 

 

 

En première ligne desquels Son Excellence Moulaye Aly Ascofaré, Ambassadeur du Mali au Sénégal, Moussa F. Koné, premier Conseiller et Thiowa Koné, Conseiller consulaire. Ce n’est pas tout. Le représentant des Douanes maliennes, Siriman Bomboté, Mme Coulibaly Mariam Dolo, la Directrice des EMASE et son adjoint Housseyni Soumani étaient tous là pour renforcer le ministre – Général.

En face de cette délégation, il y avait celle du Sénégal, conduite par le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, avec le Secrétaire général du département, Cheikhou Cissé, le Général Mamadou Gueye Faye, Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le Directeur de la Justice, l’Inspecteur général de police Anna Sémou Faye, le Directeur général de la Police nationale, Léopold Wade, le Directeur général de l’Administration territoriale, Oumar Top, le Directeur général des élections, Dama Gaye, le Directeur de la Protection civile, Cheich Sadibou Diop, le Directeur de l’Administration général et de l’équipement, Hamady Dieng, le Directeur des constructions et le Colonel Mamadou Diene, Coordinateur de la cellule anti-terroriste.

L’objet de cette rencontre, tenue le 25 février, était «d’examiner les problèmes sécuritaires liés au transport routier sur les corridors Dakar – Bamako – Dakar».

Dès l’entame, les Sénégalais ont imposé le choix de ce thème, qui n’a dans le fond aucun aspect sécuritaire. Il est, il faut le dire, hautement politique et économique. Car tout le monde sait que les magnats du pétrole de Dakar ont des accointances avérées avec le Président Macky Sall. Pour leur faire plaisir et augmenter leur chiffre d’affaires, Dakar a créé ce faux problème, appelé celui du 3ème réservoir.

 

 

Celui-ci n’est d’ailleurs pas une invention malienne. Tous les gros porteurs du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et, bien sûr, du Mali possèdent un 3ème réservoir. Depuis dix ans, cela fonctionne normalement et les échanges se font correctement sur tous les corridors de la sous-région.

 

 

Subitement et curieusement, Dakar décidera unilatéralement que s’il existe un 3ème réservoir sur un camion, il «doit être vide de quelque produit que ce soit sur le territoire sénégalais». Pour l’axe Bamako – Dakar – Bamako, il faut au moins 1600 litres de carburant, alors que chaque réservoir n’en prend que 400. C’est au retour que le complément est acheté sur le territoire malien parce que le carburant est, il faut le répéter, plus cher au Sénégal.

 

 

L’apport du Mali dans l’économie du Sénégal, estimé à 24%, parait insuffisant pour Macky Sall, lequel entend sucer davantage les Maliens. D’où cette idée d’interdiction du 3ème troisième réservoir. Cette nouvelle donne refroidira, à n’en pas douter, les liens d’amitié et de solidarité, tissés, depuis belle lurette, entre nos deux pays.

 

 

Elle pourrait même conduire à une guerre commerciale larvée par la faute de Macky Sall, qui continue de provoquer IBK. Parce qu’il s’agit de cela, quand on sait que le carburant constitue 33% du tarif au km (TKM) pour le transport urbain et interurbain. Quand le prix du transport augmente, tout augmente, surtout pour un pays de l’Hinterland comme le Mali. Le Président malien n’a pas encore jugé utile d’intervenir, laissant le gouvernement régler cette affaire. Malheureusement, la délégation du Général – Ministre Sada Samaké, n’a pas fait le poids face à celle du Sénégal, qui n’a rien concédé, en dehors d’un délai de grâce, pour permettre la fluidité aux frontières communes, après la grève. Les mesures prises par le Sénégal concernant le 3ème réservoir entrent donc en vigueur à partir de ce lundi 3 mars.

 

 

Le Sénégal motive sa décision par le fait que le carburant du 3ème réservoir est généralement revendu sur son territoire. Si tel était le cas, que les contrevenant soient arrêtés et punis, conformément à la législation du pays. Mais ce n’est pas parce que quelques brebis galeuses commettent des actes répréhensibles que l’on prend des décisions punissant tout un secteur d’activités, voire tout un peuple. Que ceux qui fautent répondent de leurs actes. Un point c’est tout.

 

 

En clair, Macky Sall veut fragiliser l’économie malienne. Une manière de tenter de faire échouer IBK, à travers le panier de la ménagère. En fait, il résout un problème politique par une gestion économique.

 

 

Mais, ce que Macky Sall oublie, ce que le corridor de Dakar, s’il pose problème, pourrait être bien saboté au profit d’échanges accrus avec le port d’Abidjan et celui de San Pedro. Sans oublier la Mauritanie et la Guinée.

 

Chahana Takiou 

Commentaires via Facebook :

32 COMMENTAIRES

  1. A Dakar meme les camions venant de casablanca (Maroc) n’ont que deux reservoirs ….Ah ! maliweb quand meme ne devrait pas publier ces idioties …..un vrai politicien ce gars ! tout ce qu’il raconte c’est faux .

  2. Plus fiers et grande gueule que certains maliens tu meurs, il faut prendre le temps de s’imprégner du dossier avant de débiter certaines conneries.

    Le business doit être WIN-WIN

    Le Mali est libre d’aller voir d’autres ports de la sous régions mais ce problème se posera toujours.

    Ce type de journalistes sont des complexés à la solde certaines lobbies.

    Vive l’Afrique

  3. Le gouvernement Malien honte vous, et pourtant le problème est simple que tu sois un Malien ou Sénégalais tu as le droit de prendre le Gasoil la ou tu veux libre concurrence oblige troisième réservoir ou plus a la frontière tu déclare et avoir une quittance de la douane c ‘est fini le problème est règle. Mais je tiens a informer les transporteurs le port de Dakar n ‘est plus sur pour les Maliens tout le temps des blocages du corridor si c ‘est pas les transporteurs Sénégalais c’est le Gouvernement au moins un peu de respect pourquoi bloqué le trafic pendant trois semaines pour un petit problème comme sa.

  4. Le Senegal est un pays souverain, et nous sommes tenus de respecter ses lois sur son territoire! Ceci dit, rien ne nous empeche d’explorer d’autres ports!
    Je crois que ce probleme est purement economique! De ce fait, seules les realités economiques vont resoudre ce probleme!
    Contrairement à ce que dit le journaliste, ça n’a rien à voir avec Macky Sall ou IBK ou Barack Obama!

      • Je suis, peut etre naïf!
        Mais, je crois que, de 2 choses, l’une:
        Soit le Senegal trouve que le Mali est trop important pour son economie, et suspend cette mesure!
        Ou le Mali trouve le port de Dakar trop important pour son economie, et s’acomode à cette decision!
        C’est pas très compliqué!

  5. moi je suis malien mais ce journaliste a sa place a la radio mille colline .comment un intellectuel peut tenir de tels propros. ce journaliste parle coeur . je suis sur il n a jamais visite le parking malien au senegal . ou on vend du gasoil au vu et au su de tout le monde.
    c est pas des cons comme ce monsieur qui vont ternir les relations entre les deux pays.

  6. Africains unissons nous soyons un seul peuple.Sinon tot ou tard nos petits fils regretterons

  7. Pour moi c’est un faux débat, nous avons connu la même chose avec le gaz butane frauduleusement vendu sur les marchés environnent et c’est le consommateur Malien qui en paya les frais. S’ils vont vider leur 3ème réservoir au Sénégal je dis bravo ! à Macky SALL. Nous sommes dans un espace UEMOA, faites vos activités selon les textes ./

  8. C’est très simple les transporteurs maliens doivent aller là où le troisième reservoir est autorisé.
    Autant le Senegal est libre de prendre des decisions pour ses interêts autant les Maliens sont libres d’aller au port de leurs interêts.
    Li y a une dizaine d’année les importations du Mali etaient transitées à près de 100% par le port d’abijan,aujourd hui le Senegal a emboité le pas profitant de la crise politoco-securitaire de la cote d’ivoire.Aujour d’hui pleins d’autre pays voisins attendent opportiunité .
    Le journaliste va très loin,c’est le jeu de l’offre et de la demande,le client va toujours du côte moins chèr.Si les transporteurs maliens estiment que le port de Dakar est moins chèr malgré tout qu’ils se taisent et respectent loi du Senegal au cas contraire qu’ils demenagent simplement comme ils l’ont fait en côte d’ivoire c’est tout.

  9. C’est de la pure foutaise, ce que je demande aux autorités maliens c’est de m’a pas cédé leur demande merdique. Changeons de port ou est le problème .

  10. 1. Ce journaliste veut nous faire croire que le Mali renfloue l’économie sénégalaise à hauteur de 24% alors que même la France qui est notre partenaire économique n’atteint pas ce chiffre.

    2. La semaine dernière les internautes maliens (qui ne sont pourtant pas moins patriote que lui) l’ont savonné.

    3. Ce journaliste parle beaucoup plus du Sénégal et de Macky Sall que de Kidal.

    4. Ce qui nous lie est beaucoup plus fort que ce qui nous divise et il n’en parle jamais.

    5. Aucun des camions maliens se rendant en Côte d’Ivoire ou en Guinée… n’a 3 réservoirs.

    6. Le Mali pays enclavé et libre de chercher d’autres débauchés maritimes via d’autres pays amis. Le Sénégal ne s’y oppose pas.

    7. Pour qui travaille ce minus? Avant lui le Sénégal et le Mali était et après lui le Sénégal et le Mali seront.

    8. Lequel des autres pays voisins est plus liè au Mali que le Sénégal?

    9. Survivrait-il (ce journaliste) à un conflit militaire entre les deux pays (car on dirait que c’est ce qu’il veut).

    10. Moralité: C’est juste un petit con, un mercenaire de la plume qui ne mérie point que l’on s’attarde sur sa pauvre personne. Comment peut-il dormir tranquille comme si de rien n’était après de tels mensonges???

  11. Chahana, je suis très souvent d’accord avec toi. Cette fois-ci, je donne raison à la critique lorsqu’elle dit de toi que tu parles souvent, très souvent avec le cœur…que la raison.
    1. La partie sénégalaise n’a imposé aucun thème : pourquoi donc c’est le ministre de la sécurité qui dirige la délégation malienne et non pas son homologue de l’économie ? Plus qu’un choix imposé, la composition de la délégation malienne anticipait déjà le thème.
    2. La ministre n’est allé rien extorqué à la partie sénégalaise : il devrait d’abord décongestionné la circulation pour éviter au Mali une pénurie ou l’avarie de certains produits.
    3. Le communiqué conjoint a clairement dit que les mesures arrêtées entraient en vigueur à partir de ce lundi. Cela a été convenu entre les 2 délégations.
    Je ne crois pas qu’on puisse raisonnablement reprocher au Sénégal de prendre des mesures tendant à protéger son économie lorsqu’il remarque des pratiques frauduleuses (même si c’est de la part de quelques camionneurs seulement, comme tu crois le savoir). Dans le cas d’espèce, tu dois, au lieu d’accabler le Sénégal, demander au Mali d’appliquer la réciprocité. Il y autant de camions sénégalais qui rentrent au Mali, qui font toutes sortes de commerces frauduleux. Si nos services d sécurité sont assez corrompus pour faire le travail de contrôle et de répression que leurs collègues sénégalais ont réussi, C’EST TANT PIS POUR LE MALI. ACCABLES LES FORCES DE SECURITE DU MALI DANS CE CAS OU ALORS CONSEILLES AUX CAMIONEURS MALIENS D’ARRETER LEUR TRAFIC.

  12. je pense qu’avec les échanges commerciaux inter-Etats, il ne doit pas y avoir du mal à ce que le citoyen cherche son petit bénéfice sur ses produits. En matière d’hydro-carbure si vraiment les textes l’interdisent, cette restriction est plûtot contre un peuple.
    Le Mali a toujours montré qu’il est en déficite de bons négociateurs. les sénégalais ont encore une fois montré qu’il ont la tête pleine sur les épaules.

  13. Ce journaliste respecte t il les senegalais ou il cherche un conflit entre le Senegal et le Mali
    Une guerre entre le Senegal et le Mali serait catastrophique pour les deux pays combien de maliens vivent au Senegal combien de senegalais sont au Mali ?
    Depuis plus d’une semaine ce monsieur agissant sous les ordres de sinistres individus continue de balancer des articles aussi mensongers que grotesques et il parle encore de provocation de Macky Sall envers le president malien
    Que cherche ce monsieur ? qui commandite ses articles ?
    Quel vehicule au monde roule avec trois reservoirs a essence ? les vehicules maliens qui entrent au Senegal ont deux reservoirs connectes au moteur c’est acceptable mais maintenant s’ils veulent ajouter des bidons et des futs d’essence le jour ou un de ses vehicules explose et tue des centaines de senegalais qui va reparer les degats ?
    le journaliste veut qu’on attend que de pareilles catastrophes se produisent pour qu’on interdise le transport de carburant
    je l’ai deja dit si le Mali veut entrer en conflit avec le Senegal il n’est jamais trop tard il peut le faire quand il voudra on est pret pour faire face

    • @ Alioune Diop,

      Arretez de faire le fanfaron a l’image du petit Senegalais de la rue,et sache que le Mali n’a pas peur du Senegal ! Il est temps que vous autres Senegalais comprennent que vous n’etes pas superieurs aux autres Africains, contrairement a ce que beaucoup d’entre vous pensent. Ne sont-ils pas encore des transporteurs senegalais qui sement depuis plus d’un mois le desordre a la frontiere gambienne ? Apprenez a respecter les autres en tant que vos freres et non des subalternes !

      Je deplore que les Maliens veuillent toujours se plaindre.Passez donc a l’action en silence, en boycottant au maximum le port de Dakar et en vous tournant vers d’autres opporunites existantes. Je parie qu’au resultat le port de Dakar ne tardera pas a perdre grandement de son importance.

  14. Pays de l’hinterland, le Mali doit faire transiter ses marchandises depuis Abidjan en bravant le maquis du nord, ou bien par le port de Dakar en parcourant 1200 km parsemés de barrières de contrôle, ou encore par le port de Conakry et son déficit en infrastructures.

    Le port le plus proche de Bamako est Conakry, situé à 1000 km… Ce chiffre résume le challenge malien, limité à l’est par le Burkina et le Niger, deux pays eux-mêmes enclavés. Pour assurer ses opérations d’import-export, le Mali dispose d’entrepôts en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Togo, en Guinée, au Ghana et en Mauritanie.

    l’Etat malien a mis en place un important programme d’investissements routiers dans l’objectif d’éviter la dépendance du Mali par rapport à un port en particulier.

    Avant la guerre civile, plus de 90% des opérations d’import-export maliennes transitaient par le port d’Abidjan. Du jour au lendemain, il a fallu redessiner un nouveau plan de trafic, gérer la transition et les surcoûts afférents. C’est pourquoi le port de Dakar, géographiquement le plus proche de l’Europe et de l’Amérique du Nord, s’est positionné avec des propositions concrètes.

    la Côte d’Ivoire a construit un port sec à Kerkessédougou, ville située à la frontière malienne en partenariat avec les Bourses de frets de la Côte d’Ivoire et du Mali. Objectif, réduire la distance entre le port autonome d’Abidjan et Bamako. L’ouvrage réduit de moitié les 1200 km de transport routier que devaient emprunter les marchandises, en partance du port de la capitale économique ivoirienne vers la capitale malienne.

    Voilà pourquoi le Port de Dakar peut être abandonné par les maliens.

  15. La solution est simple : les maliens doivent complètement abandonner le port de Dakar.

    Il existe d’autres ports : Port de Guinée, côte d’ivoire.

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