Le désormais ex-Directeur général voulait ainsi se faire respecter en frappant fort. Seulement, voilà que des mois se sont écoulés (précisément 9) et on ne parle presque plus des sanctions pécuniaires infligées à Orange-Mali. C’est le statut quo, voire même le mutisme général. Aucune communication gouvernementale sur le dossier. La seule chose qu’on apprend des deux parties, c’est que l’affaire se trouve devant la Cour suprême, suite au recours déposé par Orange-Mali. Dans tous les cas, les spéculations vont bon train autour de l’«affaire Douba».
En effet, si certains ont vu en l’acte de Choguel un geste extraordinaire qui devait faire attirer dans les caisses de l’Etat des devises supplémentaires, d’autres (ils sont les plus nombreux d’ailleurs) y voient plutôt en son acte un geste de propagande, dont le seul but était de sauver sa tête à l’AMRTP. Et ils n’ont visiblement pas eu tort. Puisque jusqu’à ce jour, les décisions de l’AMRTP ne sont pas allées au-delà des effets d’annonce. Le gagnant dans cette histoire, c’est sans nul doute Choguel, promu récemment ministre de la Communication, Porte parole du gouvernement. Ce qui expliquerait son mutisme assourdissant.
Pour revenir à l’«affaire Douba», certaines sources indiquent que l’Etat serait sur le point de revoir sa position sur le dossier, voire de l’abandonner. Et ce, pour éviter de s’attirer la colère de la puissante France de Hollande, confient nos sources. Vrai ou faux ? Dans tous les cas, ce ne serait pas étonnant, vu le rôle qu’elle joue dans notre pays. Peut-être aussi qu’on ne veut pas fâcher la filiale du groupe France Télécom qui est d’un apport important pour le Trésor public malien.
Amadou N’DJIM