A quelques heures de la fin de l’ultimatum lancé par le ministre de l’Economie Numérique et de la Télécommunication, sur la mise en œuvre des sanctions à l’égard des abonnés non identifiés des opérateurs de téléphonie Sotelma-Malitel et Orange-Mali, les responsables du Syndicat National des Postes et Télécommunications ont rencontré la presse, le samedi 9 avril, à la Bourse du travail pour dénoncer le parachutage d’un deuxième arrêté en violation du premier, sur les délais du début d’application des sanctions.
Selon le Secrétaire général de SYNAPOSTEL, Seydou Diarra, c’est le vendredi, à 17 heures 30, que le ministère de l’Economie Numérique et de la Communication a fait parvenir à son syndicat un arrêté dont la teneur suit : « Arrêté n° 2016-0 7 5 2/ MDNC-SG du 08 avril, portant modification de l’Arrêté n° 2016-12/MENC-SG du 25 Mars 2016, fixant les modalités d’application du Décret n° 2015-0265/P-RM du 10 avril fixant les modalités d’identification des abonnés aux services des télécommunications/TIC ouvert au public ». Ainsi, aux dires de Seydou Diarra, la prise de cet Arrêté par le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication viole le premier Arrêté en son article 18, en ce sens qu’il écourte les délais de mise en œuvre des sanctions de 3 mois. Selon lui, cet Arrêté vient écourter le délai de 15 mois que le premier Arrêté accordait aux abonnés non identifiés de Sotelma-Malitel et d’Orange Mali, en son article 18.
En effet, pour le premier responsable de SYNAPOSTEL, si ces mesures venaient à prendre effet à partir de ce minuit, ses conséquences seraient incalculables sur les populations et pour l’économie du pays. C’est pourquoi, il a invité les autorités à s’en tenir au premier Arrêté. Pour les syndicalistes de SYNAPOSTEL, les mesures de sanctions de l’Arrêté de modification n° 0752/MENC-SG du 08 Avril 2016 consiste à priver les abonnés non identifiés de passer des appels et d’envoyer des messages pendant un premier délai de deux mois pour ensuite être rayés de la liste des deux opérateurs après un second délai d’un mois. Ils ont, par ailleurs, réaffirmé leur soutien total à ces opérations d’identification qui, pour eux, permettent de lutter efficacement contre l’insécurité. Cependant, ils invitent les autorités de tutelle à le faire avec mesure et délicatesse. Seydou Diarra et ses compagnons disent ne pas écarter la possibilité d’une prochaine rencontre avec la presse au cas où leur avis ne serait pas pris en compte
Mohamed Naman Keita