Haut débit au Mali : Un défi à relever pour l’avenir

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L’Autorité malienne de régulation des télécommunications (AMRTP), convaincue que l’accès au numérique est un droit humain au même titre que l’accès à l’eau et à l’électricité, veut accélérer l’utilisation du haut débit au Mali. Ainsi,  en collaboration avec le ministère de l’Economie numérique, elle a organisé un atelier le jeudi 24 mars à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, réunissant plusieurs acteurs concernés par la question.

Cet atelier vise à identifier les attentes en termes de couverture et de services « haut débit » des différentes composantes de la société malienne sur un certain nombre de thèmes. Il s’agit aussi de définir les objectifs et actions prioritaires, produire un document sur les contributions faites à l’atelier pour définir les objectif du schéma stratégique de l’usage du « haut débit ».

Cheick Oumar Maïga, le représentant du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, a rappelé que l’étude sur la stratégie de mise en œuvre du large bande au Mali pose les jalons du premier axe stratégique sur les six contenus dans le document de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique intitulée « Plan Mali Numérique 2020 » adoptée par le gouvernement en octobre 2015.

Cet axe stratégique est consacré à la généralisation de l’accès aux réseaux et services numériques sur toute l’étendue du territoire national. En fin 2015, l’environnement du secteur des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication se caractérisait par un marché animé par deux opérateurs titulaires de licence globale et 3 fournisseurs d’accès internet ; un parc de 22 868 clients (fixe et mobile) et de 3 114 000 abonnés Internet (fixe et mobile).

Le chiffre d’affaires total réalisé s’élevait à 478 milliards de franc CFA, un investissement réalisé de 78 milliards CFA et un effectif total du personnel des opérateurs estimé à 1 140 agents. Au regard de ces données, un renforcement du marché internet apparait nécessaire car il n’est tenu pour l’instant que par les deux opérateurs Orange Mali SA et SOTELMA SA.

A ces opérateurs s’ajoutent quelques fournisseurs d’accès qui ont des difficultés à évoluer dans l’environnement du marché dû notamment à l’étroitesse de ce marché. L’atelier fut un cadre de concertation et d’échanges entre les acteurs du secteur des télécommunications et les autres acteurs des secteurs de développement économique (éducation, santé, énergie, agriculture, transport, finances, institutions internationales).

Soumaila T. Diarra

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