L’adoption du document de prospective « Mali numérique 2020 » augurait de la volonté du gouvernement de moderniser ses outils, d’organiser et assainir le secteur, de stimuler les initiatives créatives, d’encourager les jeunes porteurs de projets et l’investissement afin d’intensifier la formation et la création d’emplois. C’est pour joindre l’acte à la parole que le ministère de la Promotion de l’investissement et du secteur privé a réceptionné officiellement, le jeudi 1er février, des livrables du guichet unique électronique du commerce extérieur et du transport et de l’informatisation du registre du commerce et du crédit mobilier.
Dans ce processus de modernisation qui sous-entend l’amélioration du cadre légal et donne un souffle nouveau à l’activité économique, la cellule technique des réformes du climat des affaires (CTRCA), rattachée au ministère chargé de la Promotion de l’investissement et du secteur privé, prend toute sa place. Conformément à ses missions, elle pousse la réflexion et la réalisation de certains projets de réformes stratégiques du gouvernement, et en assure à la fois la coordination technique et le suivi-évaluation.
L’événement, qui consistait à la remise des résultats des travaux des projets en comité élargi, a regroupé l’ensemble des acteurs des deux comités techniques restreints à savoir celui des réformes du commerce extérieur et celui de la création d’entreprises et du paiement des impôts et taxes, avec la participation du projet d’appui à la gouvernance économique (PAGE) et de la CTRCA. Ces structures sont parties prenantes du système de pilotage de la mission dédiée au registre de commerce et du crédit mobilier (RCCM), à déployer au tribunal du commerce. Le second porte sur un guichet unique électronique du commerce extérieur et des transports (GUECET) mettant en réseau les acteurs du processus d’importation, d’exportation et de transit des marchandises.
Selon Boucabary Cissé, conseiller technique au ministère de la Promotion de l’investissement et représentant le ministre Me Baber Gano, l’avènement et l’intégration des nouvelles technologies, dans tous les secteurs assurent un énorme potentiel de bond en avant vers une croissance soutenable des économies. Et la modernisation des missions de service public, demandant efficacité et transparence, se conjugue pour nos états avec l’ambition d’être du train de la société de l’information, profitable aux œuvres de développement.
Les produits élaborés par le groupement Général Computech (GC) sont à présent terminés, prêts pour la phase d’emploi. Dans le cas du RCCM, l’avantage du logiciel est d’améliorer la qualité des informations et de fournir aux personnes intéressées une base d’informations unique sur l’ensemble de l’espace OHADA. « La numérisation des données permet des possibilités de stockage illimitées et à un coût limité grâce au logiciel qui permet de structurer et de gérer la banque des données. »
D’autre part, les informations stockées sont facilement consultables à faible coût à partir de n’importe quel coin du monde, grâce aux télécommunications et à l’internet. Dans un contexte de compétitivité entre états parties à l’OHADA, il convient, a-t-il précisé, de « satisfaire aux exigences de sécurité, de célébrité, de transparence et de loyauté nécessaires au développement des activités économiques ».
D’où ce besoin évident d’information du RCCM, qui permettra aux investisseurs d’obtenir à moindre frais des informations sur leurs partenaires potentiels, sans se déplacer.
Paul N’GUESSAN