Entreprise : Malaise à la Sotelma- Malitel

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L’air du temps semble quelque peu vicié dans les couloirs de Sotelma-Malitel, où circulent les rumeurs les plus alarmantes et aussi les plus fantaisistes. En effet, pour qui traînerait quelque peu de ce côté, ou à proximité de quelques agents de l’opérateur historique de télécommunications, un certain discours est véhiculé sur un ton d’inquiétude qui dit en substance : la fin est proche, la clé va bientôt être mise sous le paillasson et autres rumeurs affolantes.
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rnQue l’agent ou le citoyen bien avisé ne s’y trompe point! Il s’agit là de manœuvres purement dilatoires, pour détourner l’attention des vrais problèmes de fond et notamment le plus important la privatisation de l’opérateur historique. En effet, certaines personnalités de la boîte, pour d’obscures raisons inventent toute sorte de stratagèmes pour retarder cette échéance inéluctable qui serait la réelle solution aux galères supposées ou réelles que rencontre Sotelma. La reprise de l’opérateur par des intérêts privés apporterait d’importants capitaux, qui permettraient d’une part, d’investir massivement dans l’outil de travail pour le bonheur des clients et d’autre part d’offrir de meilleures conditions de travail aux salariés et aussi de bonnes conditions de départ à ceux qui choisiraient de partir. 
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rnCela ne relève pas de l’utopie, bien au contraire des exemples de privatisations réussies d’opérateurs historiques dans la sous-région le prouvent à suffisance. C’est effectivement le cas de Côte d’Ivoire Telecom en RCI et de la Sonatel au Sénégal. Ces sociétés aujourd’hui sont prospères et leurs employés se réjouissent d’avoir initié la bonne démarche à temps. En effet, ce sont des entreprises aux équipements modernisés, bénéficiant des dernières avancées de la technologie dans le domaine, qui peuvent offrir à leurs clients des services de pointe, à des coûts très compétitifs et dont les employés sont aujourd’hui rassurés devant l’avenir plutôt radieux de leurs sociétés respectives.
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rnAu lieu donc d’affoler les agents et perdre les énergies à des combats inutiles, il serait préférable de mobiliser les troupes autour d’un projet de privatisation aux meilleures conditions, qui garantirait l’avenir de la Sotelma et permettrait à ses employés d’envisager le futur avec sérénité.
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rnL’autre problème de fond qui est ainsi éludé par des pratiques de poudre aux yeux, c’est le problème de la compétitivité par rapport à la qualité du service au client. Le temps « béni» où le client n’avait que le choix de s’accommoder des caprices d’agents désagréables ou de services défaillants ou encore d’une facturation fantaisiste est hélas, pour les uns révolu et dieu merci nous autres clients!
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rnPlutôt que d’assimiler la perte de clients à de supposés complots d’Etat (de bien grands mots), il faudrait juste voir que les clients n’ont pas d’états d’âme et recherchent tout simplement la meilleure qualité au meilleur coût. Un simple exemple, quand pour prendre rendez-vous pour une simple formalité de visa dans une ambassade, vous perdez une matinée à tenter de passer un appel téléphonique qui ne passe pas, il est facile de comprendre que cette ambassade fasse appel à un service qui la rende accessible, d’autant plus que les citoyens maliens finissaient par  croire que l’ambassade de France, pour ne pas la citer, faisait exprès d’avoir ses lignes occupées pour ne pas avoir à délivrer de visas! Alors imaginez le préjudice pour un simple service de téléphonie défaillant. D’ailleurs les nationaux bien que patriotes, n’hésitent pas non plus, quand il s’agit de la bonne conduite de leurs affaires à s’en remettre à des solutions plus performantes. En effet, nombres de structures étatiques ou non ont vite effectué cet arbitrage de la qualité, comme par exemple les banques, dont les transactions ne peuvent dépendre des aléas de la technique.
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rnIl existe à Sotelma des cadres brillants et qui ont fait leur preuve, mais qui sont aujourd’hui remis dans des placards, qui seraient bien capables de relever le défi de la concurrence face à Orange et tout autre opérateur. Si les dirigeants actuels n’arrivent même pas à comprendre l’enjeu de la privatisation, alors il y a péril en la demeure! S’ils se sentent submergés par l’ampleur de la tâche ou simplement la hauteur des obstacles à franchir, alors, qu’ils aient le bon sens et l’humilité de céder la place à ceux qui sauront préserver les intérêts de Sotelma et les emplois de ses salariés. Le slogan usé de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut» prend ici tout son sens!
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rnIl faut espérer que le bon sens prévaudra parmi la majorité de nos frères et soeurs employés de la Sotelma et qu’ils ne se laisseront pas endormir par des prédicateurs de fin du monde, mais qu’ils effectueront le sursaut salutaire qui consistera à exiger de leurs cadres dirigeants qu’ils mettent en place les canevas et les conditions d’une privatisation avantageuse pour toutes les parties : l’Etat malien, les salariés de Sotelma et le repreneur. C’est cela le réel combat à mener !
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rnBirama Fall

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