Du rififi à Securicom Protect Sarl Aéroport de Sénou : La peur d’être mutés pousse des agents à un combat insensé

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L'aeroport de Bamako Senou
L’aéroport de Bamako Senou

C’est un secret de polichinelle pour tous usagers de l’Aéroport international de Bamako Sénou et autres accompagnateurs. Les disparitions de bagages et autres soustractions de pièces, dans cette plateforme aéroportuaire, censée être sous la garde des agents de Securicom Protect Sarl, sont monnaie courante.

 

 

 

La direction de cette société ne cesse d’être saisie de plaintes. On se rappelle qu’à une date récente, elle avait eu des problèmes avec Royal Air Maroc pour les mêmes causes. Pour tenter de remédier à cette situation, dont les usagers de l’aéroport de Bamako Sénou ne cessent de se plaindre, la direction de Securicom a jugé nécessaire de procéder à une mutation partielle de son personnel s’y trouvant.

Cette mesure concerne 13 des 74 agents qui se trouvaient à Bamako-Sénou. Voyant le coup venir, et par peur d’être frappés par la décision, des agents véreux de la société ont engagé un bras de fer avec la direction et tentent de déplacer le débat sur le terrain politique.

 

 

Ils accusent aussi la direction de Sécuricom d’enfreindre la liberté syndicale. Pour enfoncer le clou, ils ont approché la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali, à laquelle est affilié le nouveau Comité syndical qui devrait d’ailleurs être présenté à la direction ce mardi 25 février 2014.

 

 

Cette dernière a, par lettre N°006 cef-fsiahcp 2014, demandé à la direction de revoir sa copie quant à la mutation de ces agents, qualifiant au passage cette décision «de violation des relations de travail entre Securicom et ses agents». Or, ce que ces agents ne disent pas, c’est que la direction de la société semble être à cheval sur les règles.

 

 

Pour preuve, il existe à Securicom Protect Sarl, et ce depuis 7 ans, un Comité syndical affilié à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Mieux, la nature et la spécifié de l’activité de Securicom, qui est d’offrir à sa clientèle une solution globale de sécurité, lui impose une mobilité de son personnel, ce qui est le gage de la vigilance et du maintien du professionnalisme nécessaire dans ce genre d’activité.

De plus, beaucoup des agents dont il est question ont déjà exécuté leur mission au sein de la société ailleurs qu’à l’aéroport. Pourquoi donc refuser aujourd’hui une mutation si l’on ne se reproche rien?

 

 

En attendant, le Directeur général de Securicom, Mamadou Sidibé, tout en soutenant que cette mutation permettra de faire face au manque de vigilance, estime que la mobilité du personnel au sein de la société pour raison de service ne saurait être interprétée comme un écueil à la constitution d’un Comité syndical.

 

 

Yaya Samaké

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