Malgré une très bonne santé financière au Mali, la société Orange-Mali a décidé de s’allier avec le diable ERICSSON pour priver les jeunes maliens de leur gagne pain. Rappelons tout d’abord qu’Orange-Mali a atteint en 2012 la croissance programmée pour 2020. La Société est donc en avance de huit ans sur ses prévisions. C’est pourquoi Orange Mali, la filiale du Groupe Orange (France) la plus productive, a décidé de se priver de sa partie technique pour le sous-traiter. Alors deux projets furent mis en places : le projet ANO (Amea Network Optimisation) et le projet GNOC.
Si l’ANO consiste à sous-traiter l’exploitation et la maintenance du réseau mobiles en plus des connexions Internet (domicile et entreprise), le GNOC quant à lui consiste à sous-traiter le cœur du réseau. L’ANO commença en janvier 2016 tandis que le GNOC débuta en juin 2016.
A la date du 31 décembre 2015, 97 personnes ont été transférées d’Orange-Mali vers Ericsson dans le cadre du projet ANO. Sur les 97 personnes transférées, 93 étaient issues des cabinets de recrutement RMO et CEI. Ces 93 employés avaient des contrats qui prenaient fin au plutôt en mars sinon août 2016.
Les cabinets ont notifié aux employés la fin de leur mission chez Orange sans droit ni indemnités à la date du 31 décembre 2015 et leur mise à disposition chez Ericsson pour une durée de 3 mois.
D’après les informations, Ericsson avait commenté ces trois mois comme période de test ou période d’évaluation afin d’offrir des contrats Ericsson a certains des 93 employés. Ce qui ne fut pas le cas à la date du 31 mars 2016 conduisant à un arrêt de travail par tout le personnel intérimaire. Cet arrêt fut notifié par mail aux responsables d’Ericsson.
Si la qualité du réseau Orange-Mali était dégradée de Kayes à Mopti, il n’y avait même pas de réseau dans les régions nord (Tombouctou, Gao…) entre le 1er et le 02 avril 2016. Ce qui a provoqué l’arrêt de toutes les activités utilisant le réseau Orange durant cette période (Banques, service publique, Orange Money, MINUSMA……).
Il a fallu des pressions énormes de gros clients d’Orange-Mali au nord, notamment la Minusma et les Forces internationales, pour qu’Orange puisse contraindre Ericsson a engagé des négociations. Ainsi, les travailleurs ont repris le travail après des propositions faites lors des négociations et quelques 24 contrats Ericsson furent obtenus.
Un plan raciste en marche afin de priver de leurs emplois des pauvres ressources humaines maliennes formées par Orange-Mali et travaillant sur le réseau de Bamako à Kidal.
De la délocalisation des services à l’extérieur ou pire au transfert des activités chez des sous-traitant mal formés et mal équipés, Ericsson préfère bafouer la qualité du réseau Orange afin de se faire beaucoup d’argent et supprimer des dizaines d’emplois car son mot d’ordre est business.
C’est ce même business qui avait amené Ericsson à supprimer injustement une société de sous-traitance malienne travaillant avec Orange depuis des années avant d’être rappelé à l’ordre par la justice car ladite société (SINTIC) n’a pas lâché l’affaire.
En décembre 2016, exactement à 8 jours de la fin de leurs contrats, deux employés ayant passé plus de 5 années à travailler avec Orange Mali ont été notifiés par leur cabinet de l’arrêt de leur contrat à la fin du mois sans aucun motif. Des démarches effectuées afin d’annuler leur arrêt de travail sont restées vaines.
Par ailleurs en 2015, des Roumains arrivés au Mali afin de s’imprégner de l’exploitation du réseau sont repartis après 3 mois de formation et de collaborations actives. Une fois chez eux, ils vont prendre en main les activités du réseau depuis la Roumanie dans l’optique de supprimer 2 services locaux (Supervision 24 H/24 et Back office) au profil des Roumains, tandis que l’optimisation et la qualité réseau sont gérées depuis l’Inde.
La délocalisation de ses services a entrainé une dégradation de la qualité de services du réseau orange Mali. Ce que tous les clients de l’opérateur peuvent en témoigner. A ces délocalisations s’ajoutent la sous-traitance de l’intervention.
En janvier 2017, des prolongations de contrats d’une durée de 3 mois ont été proposé à tous les intérimaires, à part les 2 cités plus haut. Une proposition qui fut acceptée par tous à l’exception d’un seul qui préféra le chômage à cette situation d’incertitude.
Pour la seconde fois, un contrat de 3 mois fut proposé aux employés. Ces prolongations ont été contestées par les intérimaires, mais motivées par les managers comme étant la nouvelle politique du groupe Ericsson. D’après le patron des régions sub-sahariennes d’Ericsson, «aucun intérimaire n’aura un contrat de plus de 3 mois, mais le travail de personne n’est menacé. Au pire des cas, ceux dont les activités seront transférées chez les sous-traitants pourront être transférés chez ces sous-traitants» !
Qui est Ericsson ?
En zone de forte turbulence depuis quelques années, Ericsson ne cesse d’enregistrer des pertes. Si l’équipementier ne cesse de supprimer des emplois, c’est au Mali que ce groupe compte bien se débarrasser du maximum de personnel.
Ericsson, une entreprise incompétente qui ne parvient pas à faire face à ses concurrents comme HUAWEI et le nouveau NOKIA (Nokia vient juste d’acheter Alcatel), ne fait qu’échouer sur des projets similaires comme au Niger, au Burkina, etc.
A noter aussi qu’Orange-Mali dépend du Groupe SONATEL qui a refusé le projet au Sénégal. C’est pourquoi le Mali a été choisi comme pays pilote. Et depuis le début du projet ANO-Mali, aucun autre projet ANO n’a vu le jour dans d’autres pays où opère Orange.
Chose bizarre, c’est cette même Ericsson qui a fui au Niger et au Tchad. Elle a voulu maltraiter les burkinabè, mais s’est heurtée à la bravoure des employés du Pays des hommes intègres. Aujourd’hui, elle veut profiter de l’attentisme des Maliens pour nuire à l’avenir des jeunes.
Dans la droite ligne de leur politique de suppressions d’emplois, le 14 mars 2017, 6 personnes ont reçu des notifications de leur cabinet du non renouvellement de leur contrat après le 31 mars 2017.
Après avoir posé maintes questions sur la motivation de ces renvois récurrents, ils prétextent des raisons économiques. Et pourtant, des expatriés sont tout le temps recrutés comme consultants et le salaire d’un seul suffit à payer 5 locaux. Des consultants qui n’apportent aucune valeur ajoutée sur la qualité de service d’Orange-Mali si ce n’est la désolation des clients, la suppression des dizaines d’emploi des Maliens.
Quant au GNOC, le scandale est plus grand, car tous les postes liés au cœur du réseau ont été supprimés et ce domaine transféré au Sénégal.
Au moment où le gouvernement se bat pour créer des emplois, personne ne doit s’étonner si dans quelques mois, Orange-Mali commence lui aussi à libérer ses intérimaires.
Face à cette menace, beaucoup de questions restent sans réponses. Doit-on supprimer des postes pour les créés ailleurs (Roumanie, Inde, Sénégal, Cote d’ivoire) ? Doit-on mettre en chômage des professionnels pour des novices, des incompétents ? Le Mali mérite-t-il un réseau qui ne cesse de se dégrader ?
Quand est ce que Orange-Mali se souciera de la qualité de son réseau pour le bonheur de ses clients en offrant une qualité de services à la hauteur du coût ? Pourquoi le silence du ministre de la Communication et de l’Economie numérique ? Pourquoi l’AMRTP ne dit mot ? Que peut faire le client final ?
Du 1er janvier 2016 à nos jours, tous les Maliens peuvent l’attester que la qualité du réseau Orange Mali ne fait que se dégrader. Qu’est ce qui a changé ? Qu’est ce qui ne va pas ?
Nous tenterons d’apporter des réponses à ces questions dans nos futures publications. En attendant, le président Ibrahim Boubacar Kéita et son gouvernement sont plus que jamais interpelés.
La Rédaction
Bonsoir
Limogeage, cobayes, ça n’a plus rapport avec les activités d’Orange et Ericsson ?
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