Lors de son séjour au Mali, pour le passage d’Ikatel à Orange, le PDG de France Télécom a accordé une interview à la presse.
Les Echos : Quel a été le contenu de votre entretien avec le président ATT ?
Didier Lombard : Nous avons passé deux messages : 1. On est investisseur durable au Mali. On n’est pas là pour 6 mois, pour 1 an mais pour l’éternité. On fait des investissements qui sont là pour être durable, pour occuper l’ensemble du pays en téléphone mobile dans un premier temps, puis, probablement, en internet et avec toutes les technologies modernes.
Le deuxième message, c’est que nous nous intéressons au rôle social d’un grand groupe comme France Télécom. Mais également de Orange Mali. Parce qu’on ne peut pas s’imaginer de fournir un téléphone à tout le monde et ne pas s’occuper de jouer un rôle social avec les populations que l’on couvre.
Donc, il y a eu déjà la Fondation Ikatel qui a joué un rôle important. La Fondation France télécom va continuer à travailler, de façon à avoir une image équilibrée par rapport aux populations. D’une part, on amène la communication et de l’autre, on s’occupe aussi d’aider les populations à s’intégrer dans le monde dans lequel l’on vit.
Les Echos : Qu’est ce qui explique les visées d’Orange sur l’Afrique ?
D. L : Il y a plus qu’une explication. Le groupe France Télécom pense que, c’est en Afrique que nous avons le meilleur atome pour se développer et de la façon dont nous l’avons fait, ici au Mali. On apporte une technologie, quelquefois des capitaux. On fait en sorte que les technologies de l’information se répandent le plus vite possible. Cela est un facteur de croissance et d’équilibre pour notre groupe qui opère aussi comme vous le savez en Europe, où les marchés sont plus proches de la saturation. Le marché africain est, heureusement, en pleine expansion et je pense que c’est du gagnant gagnant, parce qu’en fait, les technologies de l’information permettent le développement économique des zones dans lesquelles elles sont déployées.
La stratégie du Groupe France Télécom est d’investir en Afrique, comme on l’a fait ici au Mali, au Sénégal et dans d’autres pays du continent africain.
Orange, est une marque qui, avec le million de clients maliens qui nous rejoint, revendique 100 millions de clients dans le monde.
Les Echos : Et qu’est ce que les clients Maliens doivent attendre de plus avec Orange ?
D. L : C’est de faire une couverture intégrale des zones habitées du Mali, d’abord en téléphonie, puisque c’est le besoin nouveau que les citoyens reconnaissent comme étant un besoin fondamental et ensuite puisqu’on parlait de développer l’Internet, celui-là permettra d’enter dans la communauté internet mondiale.
J’ai l’habitude de dire que dans le développement des technologies de l’information, tout le monde part avec la même chance quelque soit le niveau économique du pays dans lequel on règne. Je pense que c’est une formidable chance pour un pays qui va être équipé.
Orange, va améliorer librement les technologies de l’information pour le futur.
Les Echos : Et quel apaisement pour les clients ?
D. L : L’adoption de la marque Orange a été une décision du conseil d’administration d’Ikatel. C’est une offre que nous avons faite. Je crois qu’il y a eu une réflexion. Le conseil d’administration a décidé que c’était cela qui était mieux. Ce n’est pas juste un changement de nom, mais également, un renforcement de la puissance au-delà des frontières. Et au-delà des frontières, les clients bénéficient des avantages de Orange partout où ils seront dans un pays Orange. Nous sommes 220 pays et territoires. Cela donne une ouverture sur le monde qui correspond assez bien à la vocation du Mali.
Les Echos : Par rapport au Mali, quelles sont vos ambitions ?
D. L : La marque Orange a un certain nombre de valeurs qui sont, la simplicité, la transparence, l’intégrité, etc. Notre idée à l’heure actuelle est qu’il y a beaucoup d’opérateurs, qui peuvent offrir le service de téléphonie, mais il y en a peu qui peuvent être à la fois moderne et être simple. Parce qu’il s’agit d’offrir, au plus grand nombre l’accès, aux technologies les plus sophistiquées. Pour que cela fonctionne bien à l’Orange, il y a un mode d’accès au système pour que tout le monde puisse accéder de façon impérative sans avoir besoin d’être un informaticien professionnel. Tout ce qu’il y a derrière la politique, partout dans le monde, c’est l’accès du plus grand nombre aux technologies les plus modernes qui apportent quelque chose qui permet tout d’avoir un progrès économique. Il y a un merveilleux laboratoire pour faire ça, c’est ici, parce que l’avancée a été tellement rapide qu’on voit tout de suite les résultats de ce qui a été fait.
Propos recueillis par
Alexis Kalambry
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