En initiant cette rencontre, l’occasion était bonne pour les hommes de médias d’acquérir certaines informations concernant les activités commerciales, les infrastructures, sans oublier les ressources humaines ; ainsi que des informations institutionnelles sur la Sotelma et ses actions citoyennes dans le domaine culturel, économique, social, humanitaire et sportif.
Ainsi une formation en B A BA du mobile, du fixe et de l’internet a permis aux hommes de médias de connaitre l’historique et le fonctionnement de la Sotelma/Malitel. D’entrée de jeu, c’est Boubacar Sakho, chef de département qualité et veille, qui a fait l’historique de l’entreprise citoyenne. On peut retenir que la Sotelma est née de la fusion entre la branche des télécommunications nationales de l’ex-OPT et les télécommunications internationales du Mali (TIM). Il faut aussi savoir que la société des Télécommunications du Mali a été créée en 1989 après sa séparation de la poste et des télécommunications.
A la création de la Sotelma, les objectifs spécifiques qui ont été fixés n’ont pas été atteints, avec comme conséquences le faible taux d’efficacité des appels, la saturation des capacités sur le segment marché du mobile qui est le plus porteur, les offres commerciales entre autres.
Cette situation a donc conduit le gouvernement du Mali à approuver la loi d’orientation de la privatisation de la Sotelma le 15 décembre 2004. Cette loi prévoyait l’ouverture du capital de la Sotelma à 51% à un partenaire stratégique, 20% à l’Etat, 19% aux porteurs nationaux et 10% aux travailleurs. C’est à la faveur d’un appel d’offre international que le groupe Maroc télécom s’est vu attribuer en juillet 2009, les 51% du capital dédié à un partenaire stratégique pour un montant de 180 milliards de Fcfa, a expliqué M. Sakho.
Il faut rappeler que Maroc Télécom est le leader des télécommunications au Maroc, en Mauritanie à travers Mauritel, au Burkina Faso (Onatel), au Gabon (Gabon Télécom) et au Mali (Malitel). Ce grand leader en télécom a hérité d’une entreprise qui avait 747 707 abonnés, répartis comme suit : 672 045 abonnés mobiles, 71 282 abonnés au téléphone fixe, 4 080 abonnés à l’internet.
Après M. Sakho, de brillantes présentations du chef de service ingénierie et déploiement, Bakary Konimba Samaké et du responsable aux relations des opérateurs, Sakevere Sissoko, ont permis aux hommes de médias de comprendre le fonctionnement technique du fixe et du mobile. A travers, ces explications, il ressort que le niveau APPU mobile Malitel a chuté de 5062 en 2009 à 1064 en 2013 avec une croissance en 4 ans de 834%.
Après l’étape de Bamako, le cap a été mis sur Sikasso. Sur place, les hommes de médias ont été reçus par le Directeur régional, Youssouf Sangaré et sa dynamique équipe. Une présentation brève sur la direction régionale a été faite par le directeur lui-même. Il ressort que l’agence de Sikasso détient 265 pylônes, tous reliés à Bamako. En ce qui concerne les abonnés, ils sont répartis comme suit : 5082 abonnés au téléphone fixe, 3382 au téléphone wassa, 305 abonnés Adsl et 10 abonnés SR. Le vol de câble et le sabotage sur le réseau est un véritable casse-tête chinois pour le directeur. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel de détresse aux autorités afin de les aider à traquer ces bandits puis de les condamner.
Une visite guidée des sites techniques a édifié les journalistes sur les différents systèmes de fonctionnement du fixe, du mobile et de l’internet. Une visite du pop a permis d’acquérir d’amples informations sur le système de stockage internet. Au niveau de la salle de commutation, le responsable du centre Abba Coulibaly, a expliqué qu’il existe 20 centrales téléphoniques dans la région, avec pour rôle d’interconnecter les abonnés qui sont reliés aux cartes autocommutateurs.
Ce qui a plus retenu l’attention des hommes de médias c’est la présence d’un Gpon. Cet appareil plus puissant que l’Adsl est une exclusivité de Malitel, selon le DG. Avec ce ” joyau “, Malitel peut désormais à travers une seule fibre, faire des installations facilitant la transmission de la télévision, du téléphone, de l’internet. Pour satisfaire davantage les clients, le chef du centre informatique et Tic de l’agence de Sikasso, Oumar Doumbia a expliqué que Malitel envisage dans quelques mois, de déporter les DSLAM dans les régions, d’autant plus que la distance d’exécution du DSLAM n’est que de 7km. Néanmoins, tous les points de nœud sont gérés par la direction générale.
Au retour des hommes de médias, un déjeuner leur a été offert au musée national, en présence du Directeur Général et ses collaborateurs. Une occasion pour le DG de s’assurer que la mission a bien porté fruit. Il y a eu des échanges fructueux entre les hommes de médias et le Directeur Général. Il ressort que les impressions ont été bonnes à la fin de cette formation, car il est clair que les hommes de médias ont désormais de quoi enrichir leurs connaissances vis-à-vis de la Sotelma/Malitel. Le souhait de pérenniser de telles rencontres et de les étendre dans d’autres régions a été quelques suggestions faites par les journalistes.
Pour le Directeur Général, Mohamed Morchid, l’objectif a été atteint, car le niveau de connaissance constaté lors des échanges a été une preuve que les hommes de médias ont été outillés en quelques jours. ” Notre objectif est atteint, car il était question pour nous de bien vous outiller, vous qui êtes les meilleurs leviers pour relayer nos messages de communication. Nous vous promettons que ce concept ” action 3 jours avec les médias ” se tiendra de façon régulière. Dans le souci de nouer le partenariat gagnant-gagnant avec vos organes ” a-t-il promis.
Il faut rappeler que de nos jours, la Sotelma/Malitel a célébrée ses 8 millions de clients. A l’issue de cette formation, la direction générale a offert des tablettes dernier cri aux journalistes.
Clarisse NJKAM