Complot des sociétés françaises contre Sotelma-Malitel :rnQuand la France règle ses comptes avec le Mali à travers Orange Mali

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Installée au Mali suite à un appel d’offres lancé par l’Etat malien, il y a quatre (4) ans, précisément un certain 24 février 2003, sous le nom d’Ikatel-Sa devenue le 30 novembre 2006 Orange Mali, la seconde société de téléphonie mobile du Mali est-elle en passe de donner raison aux appréhensions émises par certains économistes maliens ?

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Avec des formes de concurrence qui frisent la compromission des intérêts de l’Etat malien, lequel lui avait, par ailleurs accordé tant de faveur et de protection, Orange Mali désole ces hommes et femmes qui on toujours pris sa défense avec l’objectif que la téléphonie soit non seulement vulgarisée mais aussi que les caisses de l’Etat en profitent à travers taxes, impôts divers.

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Si le premier objectif, à savoir la vulgarisation du téléphone mobile, est aujourd’hui une réalité, force est de reconnaître que les nouvelles pratiques entreprises par Orange Mali font l’objet de pas mal d’interrogations et d’incertitudes.

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De quoi s’agit-il en fait ?

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Il s’agirait de ce que les spécialistes appellent « concurrence outrancière sur fond de règlement de comptes » orchestrée par la France à travers Orange Mali, que l’on se plaît à considérer comme une propriété du Mali. Les faits dont il s’agit ont trait au changement de dénomination d’Ikatel –Sa à Orange Mali. Depuis l’achat de la Sonatel, détentrice d’Ikatel –Sa par la marque Orange, les dénonciations deviennent de plus en plus nombreuses.

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Beaucoup estiment que la France, à travers Orange Mali, serait en train de régler ses comptes avec le Mali, comme cela a toujours été le cas. Pour mémoire, l’ex-président du Mali, le Général Moussa Traoré s’est attiré les foudres de la France pour avoir déclaré en substance que « le Mali doit explorer d’autres horizons comme le Japon » dont il ne s’était pas privé d’apprécier le pragmatisme en matière de coopération. Voyant en cela comme le déclin annoncé de sa coopération avec notre pays, des tractations ont fusé du côté français pour brouiller les nouvelles pistes du général président. A l’époque, pour préserver les intérêts des sociétés françaises telles que DAGRIS et SAUR International au Mali, il fallait mettre les bâtons dans les roues du général Traoré, une démarche qui n’est pas sans rapport avec la chute, le 26 mars 1991, du président Moussa. Qui s’était enquis de la nécessité de désaliéner le Mali de la mainmise française sur ses secteurs sensibles de développement tels que l’agriculture, les mines, l’industrie etc. L’histoire a fini par trancher car les différents successeurs de Moussa Traoré, à savoir les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, ont tous compris que la présence française dans les filières de développement du Mali ne faisait que l’affaire de la France, comme avait d’ailleurs dit DE GAULLE : « un pays n’a pas d’ami, il n’a que des intérêts ». Pour ses intérêts, le pays de « l’immigration choisie », du « test ADN » avait jeté en vain son dévolu sur le Nord Mali, tant pour des raisons économiques que stratégiques.

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En tant que société française, Orange Mali veut-elle venger son pays ?

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C’est du moins la question que l’on peut se poser quand on sait que les sociétés aux capitaux français opérant dans notre pays sont les unes après les autres en train de rompre tout partenariat avec les sociétés à capitaux maliens. Après l’hôtel de l’Amitié, l’Ambassade de France au Mali vient de résilier son contrat d’abonnement en lignes fixes et mobiles avec SOTELMA-MALITEL. Il y a quelques jours, elle a remplacé ses anciens numéros par des numéros Orange. Pour ce qui est de l’Hôtel Sofitel de l’Amitié, il a résilié les 20 lignes fixes de la SOTELMA-MALITEL. Ils sont en train d’être imités par d’autres sociétés comme le Groupe CFAO.

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Après la mainmise sur les sociétés à capitaux français, quelles sont les sociétés qui passeront à la trappe d’Orange Mali ? Il s’agit d’une véritable campagne aux antipodes du libéralisme orthodoxe, et, à ce rythme, on peut craindre une asphyxie de l’économie nationale. Ce genre de concurrence corrobore les propos des responsables de la société, à l’image de son Directeur général, Alioune N’Diaye qui disait, à l’occasion  du baptême d’Orange Mali : « En introduisant la marque Orange Mali, le Groupe France Télécommunications conforte la place du Mali comme destination sûre pour les investissements. Orange Mali constitue une ouverture du pays sur tous les pays où la marque Orange est présente, avec pour les Maliens un apport technologique considérable, vecteur de développement socio-économique ».  

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L’histoire dira si réellement Orange Mali est un vecteur du développement de notre pays ou si elle ne profite qu’à ses responsables.

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Affaire à suivre

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Markatié Daou

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