Le Centre international de conférence de Bamako (Cicb) a servi de cadre, les 21 et 22 août 2015, pour la tenue d’un colloque national sur la cyber-sécurité. L’ouverture de ce colloque a été co-présidée par les ministres en charge de la communication et de la sécurité intérieure.
Notons que ce colloque a été initié par le ministère de l’économie numérique, de l’information et de la communication avec le concours de ses structures rattachées et organismes personnalisés dont l’AMRTP et l’AGETIC. Il s’inscrivait dans le souci de l’Etat de circonscrire les menaces liées à ce phénomène, en sensibilisant davantage les différents acteurs sur la réalité des cyber-menaces. Le développement des technologies de l’information et de la communication a entrainé la constitution de ce qu’il conviendrait d’appeler le cyber espace. La cybercriminalité, dira le ministre Choguel Kokala MAIGA, se manifeste de différente manière, dont trois retiennent particulièrement l’attention.
A l’en croire, la première comprend les formes traditionnelles, telles que la fraude et la falsification. Dans le contexte de la criminalité dans le cyberespace, précise le ministre, elle concerne notamment les infractions commises par l’intermédiaire de réseaux de communications électroniques et de systèmes d’information ou réseaux électroniques.
La deuxième concerne la publication de contenus illicites par voie électronique. Par exemple, des contenus ayant trait à la violence sexuelle exercée contre des enfants ou à l’incitation à la haine raciale. Enfin, la troisième forme recouvre les infractions propres aux réseaux électroniques. Ce sont, entre autre, les attaques dirigées contre les systèmes d’information, le déni de service et le piratage. «Ces atteintes peuvent aussi avoir comme cibles, des infrastructures fondamentales et toucher des dispositifs d’alerte rapide dans de nombreux domaines, avec des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la société » a déclaré le ministre Choguel Maïga.
Faisant ainsi de l’Internet une menace majeure sur la sécurité comme en témoignent les faux mails, les vols de numéros de cartes bancaires, la pédopornographie, le blanchiment d’argent, le trafic de stupéfiants, voire toutes les activités à des fins criminelles et terroristes.
Pendant ces deux jours qu’aura duré ce colloque, les participants ont formulé des recommandations qui permettront bien entendu d’aider les autorités en matière de prévention de la cybercriminalité. Et dans le souci d’atteindre les résultats escomptés, tous les participants ont souhaité une synergie d’action entre tous les acteurs impliqués.
Seydou Karamoko Koné