Chronique du web : La diplomatie digitale préfère Twitter

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Pour la 4ème année consécutive, le Cabinet de Communication et de Relations Publiques Burson-Marsteller basé à Genève, Suisse, publie son étude sur la diplomatie digitale. Chaque année, ce cabinet scrute l’utilisation des réseaux sociaux sur le terrain de la diplomatie et nous livre des résultats très intéressants. Le cru 2016 a été publié le 31 mai 2016 et ne déroge pas à la règle. Si la langue de Shakespeare ne vous rebute pas, vous pouvez accéder à l’étude  en question à cette adresse : http://twiplomacy.com/blog/twiplomacy-study-2016/ C’est un filon d’une rare richesse que doivent exploiter tous les gourous qui, de leur ombre, façonnent la communication de nos leaders. L’une des conclusions de l’étude Twiplomacy 2016 est que, a priori, grands et petits de ce monde sont sur le même pied d’égalité sur les réseaux sociaux et sont fondés à être tous des as de la diplomatie digitale. Le reste ne serait alors qu’une question de savoir-faire, d’ambitions et de volonté de marquer sa différence. Une autre des surprises de cette étude est que les dirigeants du monde préfèrent de loin communiquer par twitter qui devient ainsi le roi incontesté de la diplomatie digitale. Des personnalités comme le président américain (@BarackObama et @PONTUS), le Premier ministre indien (@NarendraModi et @PMOIndia), le président de Turquie @RT_Erdogan) ou le Pape François (@Pontifex) sont devenus, au fil du temps, des as de Twitter. En Afrique, les présidents du Rwanda (@PaulKagame), du Kenya (@UKenyatta), d’Ouganda (@KagutaMuseveni)… et la Présidence de la République du Mali tiennent la dragée haute aux majors. Il faut d’ailleurs préciser que le compte @PresidenceMali est un habitué du hit-parade de Twiplomacy et, cette année, il occupe encore le premier rang des leaders africains au Sud du Sahara les mieux connectés. Cette année aussi, et il faut le souligner en vert, or et rouge, le  compte twitter du Ministre malien en charge des Affaires Etrangères, Abdoulaye DIOP (@AbdoulayeDIOP8), fait son entrée à la 9ème place dans le Top 10 des Best connected Sub-Saharan African Leaders 2016. Belle performance dont se prévalent aussi ses homologues du Ghana Hanna TETTEH (@hannaTetteh) et d’Ethiopie Tedros ADHANOM (@DrTedros). Plusieurs MFA (Ministère des Affaires Etrangères) africains font aussi une rentrée remarquée dans ce classement : Rwanda, Ethiopie, Seychelles, Ouganda). Encore et toujours les mêmes, comme signalé plus haut. Cette prédominance anglophone et d’Afrique de l’Est et des Grands Lacs est encore confirmée par le classement dans la catégorie des leaders mondiaux les plus présents sur le réseau Twitter : le Président Kagamé, son Premier ministre, Murekezi Atanase (@AMurekezi),  celui de RDC, MATATA PONYO Mapon (@Papon_Patata), la diplomate en chef du Rwanda, Louise MUSHIKIWABO (@LMushikiwabo) et sa collègue du Ghana, Hanna TETTEH (@hannaTetteh). Cette étude montre suggère tout le potentiel qu’il est possible de tirer de ces nouveaux médias à des fins de diplomatie digitale. Encore faudrait-il que, derrière, se cache toute une stratégie bien pensée, très volontariste et partagée avec les personnels diplomatiques. Ceci vaut pour tous les Etats africains dont quelques-uns – Rwanda, Ouganda, RDC, Egypte, Afrique du Sud, l’Ethiopie, Seychelles – obtiennent d’excellents résultats dans ce domaine relativement nouveau. L’étude de

Burson-Marsteller doit être un “livre de chevet” en matière de communication institutionnelle en général, et dans les cabinets des ministres en charge de la diplomatie pour apprendre les best practices en matière de communication digitale en particulier.

 

Serge de MERIDIO

 

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