Changement d’operateur de téléphonie sans perdre son numéro : La portabilité désormais possible dans plusieurs pays africains

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Après plusieurs années d’attente, la portabilité au Sénégal est désormais effective au Sénégal à partir de ce mois de septembre. La portabilité permettra désormais aux abonnés des réseaux de téléphonie au Sénégal de pouvoir changer d’opérateur sans perdre leur numéro de téléphone.

Selon l’ARTP, les frais de portage seront également gratuits pour le client et le délai maximum donné aux opérateurs impliqués (ancien et nouvel) pour procéder au portage effectif d’un numéro. Ne devra pas dépasser 24 heures, avec une durée d’interruption de service pour le client de 02 heures.

En Côte d’Ivoire, l’Autorité de régulation du pays – l’ARTCI- a également lancé une consultation publique relative à la portabilité des numéros mobiles. Toute contribution à la consultation publique devait parvenir au plus tard le 17 février 2013, selon le site Internet du régulateur. Depuis lors, les Ivoiriens attendent de pouvoir bénéficier des opportunités offertes par la portabilité.

Au Ghana, elle est opérationnelle depuis le 7 juillet 2011. Les plus récentes données indiquent que la portabilité y est mise en œuvre dans un laps de temps compris entre 2 et 22 minutes, avec une moyenne tournant autour de 7 à 8 minutes.

Au Kenya, la commission des communications du Kenya (CCK) a autorisé le lancement du projet depuis le 1er avril 2012.

Au Maroc, elle remonte à la fin 2007 et concerne aussi bien les numéros du mobile que du fixe.

Au Nigeria, la Commission de régulation des communications (NCC) a lancé la portabilité en Avril 2013, après quelques tâtonnements, alors qu’en Afrique du Sud, l’expérience date de novembre 2006.

Selon une interview conduite par le magazine Business Times, le Rwanda compte bientôt introduire la portabilité des numéros mobiles. Jean Baptiste Mutabazi, du Rwanda Utilities Regulatory Authority (RURA), a annoncé le recrutement d’un consultant pour mener l’étude de faisabilité du projet et ce qu’il en coûterait à un abonné.

Au Cameroun, alors qu’un avis de consultation international pour la fourniture, l’installation et l’exploitation d’une base de données centralisée avait déjà été lancé en fin 2013, le processus tarde encore à être mis en place. En effet, en fin septembre de l’année dernière, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) avait rendu public un appel d’offres pour le recrutement d’un prestataire «en vue de l’appui logistique de l’ART à la mise en œuvre d’une campagne de communication sur la portabilité des numéros au Cameroun». Selon le site JournalduCameroun.com, le délai pour l’envoi des offres était fixé au 03 octobre 2014 alors que le prestataire retenu avait deux mois pour exécuter la campagne.

Les différents cas de portabilité en Afrique

On distingue trois cas de figure. Premièrement, le transfert du numéro d’un opérateur de téléphonie mobile vers un autre. Deuxièmement, le transfert d’un numéro d’un opérateur fixe vers un opérateur de téléphonie mobile. Ce type de portabilité intervient lorsqu’un abonné du téléphone fixe abandonne complètement l’usage du téléphone fixe pour passer au téléphone mobile. Cette situation de transfert implique un «dégroupage total» : La portabilité dans cette hypothèse vise à transférer le numéro fixe de l’abonné directement vers le numéro utilisé par son téléphone mobile. Enfin, le transfert d’un numéro fixe d’un opérateur à l’autre ou d’une région à l’autre chez le même opérateur. (source: wikipedia)

Procédé simple et rapide

Dans plusieurs pays où la portabilité a déjà été mise sur pied, l’usager doit d’abord gratuitement résilier son contrat avec l’opérateur dont il renonce aux services, avant de pouvoir profiter de sa nouvelle union.

Si au début, le changement d’opérateur intervenait plusieurs jours après la demande, la portabilité est désormais beaucoup plus rapide dans les pays où elle est déjà disponible.

Pour plusieurs spécialistes, la portabilité n’est fonctionnelle et utile en Afrique que si le processus est gratuit, rapide et sans complication.

Dans plusieurs pays africains, le lancement de la portabilité n’a pas suscité un grand engouement auprès des populations. En effet, plusieurs consommateurs ont estimé le processus caduc, mettant en avant la médiocrité ambiante de l’environnement des télécoms ou leur manque de compréhension des tarifs appliqués par les opérateurs.

Selon les réticents, il ne servait à rien de quitter un mauvais service pour en rejoindre un qui serait pire. Pour d’autres, la solution des téléphones pouvant accueillir 2, 3 ou 4 cartes SIM leur permettait déjà de profiter des plaisirs de la portabilité.

En réponse à cela, les autorités de régulation ont tenu à mettre en avant la pression qui serait automatiquement imposée aux opérateurs qui, effrayés par le départ de leurs abonnés, tiendraient à faire un meilleur travail.

En effet, outre les taxes qui peuvent leur être imposées, les opérateurs prendraient le départ d’un abonné vers un réseau concurrent comme la pire chose qui pourrait arriver.

Ainsi, lorsque le processus est bien implémenté, la portabilité est une aubaine pour les consommateurs qui peuvent changer d’opérateurs sans courir le risque de perdre le contact avec leur réseau.

I.M.G.

 

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