Appelé « le boulanger » par ses ex-partenaires maliens parce qu’il les aurait roulé dans la farine, Appollinaire Compaoré peine à mobiliser les banques autour de son projet. Réunis, les 23 et 24 mars derniers à l’hôtel Salam, ces dernières auraient opposé un niet à sa demande de financement.
Autre difficulté rencontrée par le promoteur d’Alpha Telecom : le temps.
Acquise en 2012 au prix de 55 milliards CFA, la troisième licence de téléphonie mobile est sur le point de perdre la garantie des trois ans, à lui accordée, par le gouvernement. Selon la convention d’établissement, Appollinaire Compaoré bénéficiera de trois ans fermes, durant lesquels il ne subira pas la concurrence d’une quatrième licence. Ce délai de grâce prendra fin dans dix petits mois.
Enfin, les conditions opaques dans lesquelles cette troisième licence a été attribuée. Au point que le Bureau du Vérificateur Général s’est saisi du dossier pour mener des investigations sur la fraude, les irrégularités et la distribution, à la pelle, de dessous de table….qui auraient émaillé ce dossier.
Aussi, Appollinaire Compaoré n’a jamais déféré à la convocation du juge du Pôle Economique et Financier, qui veut l’entendre.
C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres encore que le promoteur d’Alpha Telecom est en passe de perdre sa troisième licence de téléphonie mobile. D’ailleurs, le gouvernement serait le point de lancer une quatrième licence de téléphonie mobile, d’ici la fin de l’année.
Oumar Babi