6ème réunion du Comité de régulation des télécommunications : Les Etats membres de l’Uemoa optent pour l’harmonisation

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Une vue du présidium lors de la cérémonie d'ouverture. On reconnaît, le ministre de la Communication, à ses côtés le Dg de l'Amrtp (D) et le commissaire de l'Uemoa (photo C NJikam)
Une vue du présidium lors de la cérémonie d’ouverture. On reconnaît, le ministre de la Communication, à ses côtés le Dg de l’Amrtp (D) et le commissaire de l’Uemoa (photo C NJikam)

Bamako abrite depuis hier 21 octobre, les travaux de la 6ème réunion du Comité des régulateurs nationaux de télécommunications des Etats membres de l’Uemoa (Crtel). La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies de l’information, Jean Marie Idrissa Sangaré. En présence de Guy-Amédée Ajanohoun, Commissaire chargé du département du développement de l’entreprise, de l’énergie, des télécommunications et du tourisme à la Commission de l’UEMOA, du directeur général de l’Amrtp, Choguel Kokalla Maïga, des directeurs généraux des régulateurs nationaux des pays membres de l’Uemoa pour ne citer que ceux-là.

 

Le thème central de cette 6ème réunion est : “Marchés pertinents : définition, délimitation, analyse concurrentielle, réglementation et identification des opérateurs puissants“.  Pendant trois jours, les experts venus des pays membres de l’Uemoa vont adopter les lignes directrices sur l’homologation, la problématique des marchés pertinents et la mise en place d’un nouveau programme de travail 2013-2014.

 

A l’ouverture des travaux, le directeur général de l’Amrtp a remercié la commission de l’Uemoa qui, malgré la crise qui sévit dans le pays, a choisi le Mali pour abriter cette rencontre. Il a ensuite indiqué que l’objectif principal est  de favoriser les échanges et la coopération entre les différents membres de  l’Umeoa et de promouvoir l’intégration régionale, le développement des réseaux et les échanges intra-communautaires.

 

 

Pour Guy-Amédée Ajanohoun, commissaire chargé du département du développement de l’Entreprise, de l’Energie, des Télécommunications et du Tourisme, le Crtel est perçu comme une instance consultative dont le rôle majeur est de faire des propositions pour permettre à la Commission de l’Uemoa d’être à l’avant-garde du secteur des Télécommunications et des Tic, en perpétuelle mutation.

 

 

Par contre, le représentant du représentant résident de la commission de l’Uemoa au Mali a déclaré ”  qu’après cinq réunions, seulement un projet relatif aux lignes directrices sur l’homologation des équipements et la reconnaissance mutuelle des agréments des équipements de télécommunications, a été produit par le Comité. Ce qui constitue un bilan insuffisant par rapport aux objectifs fixés lors de la création du Crtel “.

 

 

Il a ensuite expliqué que force est de constater que ces directives n’ont jusqu’à présent pas été adoptées en raison des divergences qu’elles suscitent au sein du Comité.  ” je voudrais donc vous inviter à surmonter vos divergences en vue de l’examen dans les meilleurs délais du projet de directives afin de doter les Autorités nationales de régulation (Arn) d’un manuel de référence qui facilitera la reconnaissance mutuelle des agréments, toute chose qui ne peut que conforter l’intégration régionale “.

 

 

M. Ajanohoun d’ajouter : ” s’il est vrai que notre sous-région constitue un espace communautaire, force est de constater que les règles et les pratiques sont assez disparates d’un pays à l’autre dans l’utilisation des réseaux mobiles à savoir la recharge, la consultation des crédits et de la messagerie. Je voudrais également vous inviter à mener des réflexions sur la nécessité de protéger les consommateurs contre ces pratiques dont usent les opérateurs mobiles pour faire plus de bénéfices au détriment de nos populations “.

 

 

Le ministre de la Communication a, pour sa part, affirmé que cette rencontre ”revêt une grande importance pour l’espace Uemoa car elle témoigne de l’intérêt et l’adhésion des pays membres au processus d’intégration dans la sous-région’‘. A son avis, le Crtel a vécu 10 ans durant lesquels il y a eu des résultats satisfaisants, mais aussi des contre performances dues à l’insuffisance d’implication des acteurs. “Du haut de cette tribune, je vous invite à faire preuve, individuellement et collectivement, de plus d’engagement et d’implication dans l’exécution de vos programmes.

J’ose espérer que cette 6ème réunion de votre comité, constituera un nouveau départ pour le Crtel à travers la détermination et la mise en œuvre de nouvelles méthodes de travail qui permettront une organisation et un fonctionnement plus efficient du comité.”

Clarisse NJIKAM

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