Le Réseau africain des télédiffuseurs (RA.) a procédé le 21 novembre dernier, à l’ouverture de sa 4e assemblée générale ordinaire à Bamako, sous le thème global : “Problématique de la viabilité des sociétés de télédiffusion“. L’événement a été placé sous la présidence du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène.
La 4e assemblée générale, après celles de Ouagadougou, Dakar et Abidjan, a regroupé à Bamako pendant trois jours une soixantaine de cadres des sociétés de télédiffusion membres du RAT, mais aussi des participants venant de la Guinée-Conakry, de la Guinée-Bissau et de l’Uémoa.
Les participants ont échangé sur différentes thématiques ayant trait à la place et au rôle des sociétés de télédiffusion derniers nés des acteurs de l’espace audiovisuel africain. L’épineuse question de la viabilité économique des télédiffuseurs du RAT a été sur la table des discussions.
La rencontre a aussi permis aux différents membres du RAT de se pencher d’une part, sur le projet de bouquet Uémoa, et d’autre part, sur la nécessité d’un règlement Uémoa en matière de financement des sociétés de télédiffusion.
Dans son intervention, le président du RAT, David Gano, a rappelé que la télévision numérique terrestre (TNT), est une révolution qui a pour but d’améliorer de façon significative le droit à l’information et mettre à la disposition de nos populations une offre plus riche et plus diversifiée.
“Notre Réseau, le RAT, suit son chemin allègrement, au gré de l’évolution du temps et des technologies de notre secteur. C’est à l’idée de rester dans le tempo, de dresser les rangs pour faire face aux défis communs que le RAT a vu le jour”, a expliqué le directeur général de la SMDT-SA.
“Au fil des assemblées, a-t-il poursuivi, nous mutualisions les idées, les pratiques, les bons procédés dans l’esprit de l’intégration prôné par nos Etats. Cette intégration inspire nos échanges, nos idées et nos actions. C’est en cela que pour ces assises de Bamako, nous avons décidé de continuer de réflexion entamée à Abidjan, lors de la 3e assemblée générale, sur la thématique”.
Dans discours d’ouverture, le ministre, Alhamdou Ag Ilyène a fait savoir que le gouvernement du Mali, dès au départ, a mis la viabilité de la société nationale de diffusion, à savoir la SMTD-S-A au cœur de la stratégie de sa création et de son développement. “C’est pourquoi, elle a dans son portefeuille d’autres missions telles que l’exploitation de la fibre optique de l’Etat et mise à disposition de capacités de stockage de données”, dira-t-il. Il a salué la présence à Bamako, ses collègues ministres venus des pays membres du RAT.
Le RAT a été créé en novembre 2021 à Ouagadougou lors de son assemblée générale constitutive organisée en marge des travaux de la 13e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (Uaco). Il regroupe les structures publiques de la zone Uémoa en charge de la diffusion, mais reste ouvert à toutes les sociétés de télédiffusion publiques du continent d’où le qualificatif “africain”.
Ibrahima Ndiaye