Il n’est un secret pour personne que cette affaire en est véritablement un au regard des conditions scabreuses dans lesquelles la licence aura été réattribuée au groupe Planor ayant à sa tête le sulfureux homme d’affaires, Apollinaire Compaoré.
Ce dernier se répand dans les salons feutrés de Bamako pour mettre en avant la qualité des relations de son carnet d’adresses citant pêle-mêle des gens du milieu des affaires au nombre desquels Babou Yara, lui-même se revendiquant du dernier cercle d’amis du Président Ibrahim Boubacar Keïta ; Seydou Nantoumé, grand magna des engrais et d’autres pesticides.
Pour ne citer que ces deux derniers l’un a défrayé la chronique en accablant son frère de sang et de lait pour lui avoir détourné de faramineuses sommes d’argent sans jamais être capable d’apporter la moindre preuve de la dissipation et du caractère licite de l’origine desdites sommes. Babou Yara fait partie de cette catégorie de pétroliers qui ont asphyxié l’économie nationale par les diverses fraudes relevées moult fois au niveau du cordon douanier. Un rapport établi en son temps par le Vérificateur a mis en évidence la supercherie et qui compromettait ainsi les caisses du trésor public délesté de plusieurs milliards de nos francs.
Le second qui devrait faire l’objet d’une information judiciaire ouverte en son encontre devrait s’expliquer sur les fausses factures consécutives aux fausses livraisons d’engrais et de pesticides dans des zones rurales sans compter le surenchérissement des prix sur le marché, le tout dans le seul but de tirer indûment de l’argent du trésor public dans le cadre de l’initiative riz.
Le Mali d’IBK doit-il être laissé aux fossoyeurs, aux vautours et aux prédateurs, les mêmes qui sont empêtrés dans les crimes les plus odieux, qui asphyxient les pays de la sous-région Ouest Africaine. Au nombre de ces prédateurs, d’habiles fonctionnaires exerçant des fonctions dans la haute administration publique, civile et militaire ; des fils à papa et à maman devraient avoir l’occasion de s’expliquer par rapport à leurs interventions pour influencer l’Etat et l’administration à attribuer la 3ème licence à Planor et Appolinaire Compaoré dans des conditions jugées à la fois irrégulières et hautement frauduleuses.
D’après nos sources, le parquet en charge du Pôle économique et financier de Bamako devrait très bientôt saisir le juge d’Instruction en vue pour celui-ci d’ouvrir une information judiciaire vraisemblablement à l’encontre de personnes non nommées.
Est-ce pour cette raison que le salon d’honneur de l’aéroport International de Bamako-Senou n’a pas accueilli depuis fort longtemps le Sérénissime Apollinaire Compaoré qui n’a jamais su justifier en tant que citoyen Burkinabé, démuni de toute autre qualité qu’un opérateur économique d’accéder au dit salon et de se faire accueillir au bas de la passerelle par des militaires souvent officiers de l’armée, il est vrai casqués de béret vert et casernés à Kati.
Quid de ces deux ministres qui ont donné une conférence de presse attestant non seulement de la régularité de la procédure d’attribution mais également du paiement effectif des 33 premiers milliards de FCFA à la charge d’Apollinaire Compaoré.
A leur sujet, le Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, a proposé au gouvernement qui y réfléchit assez sérieusement de les poursuivre pour délit de favoritisme. La Haute cour de justice en passe d’être mise en place par l’Assemblée Nationale ne devrait pas voir passer devant elle que l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré.
Au même moment, il faudra songer à mettre en cause d’autres qui devant la Justice militaire, qui devant la justice Civile pour tirer au clair le brûlant dossier de la 3ème licence de téléphonie mobile.
Birama FALL
